Demander un prêt à la banque pour mon entreprise, comment ça fonctionne?

Demander un prêt à la banque pour mon entreprise, comment ça fonctionne?

Pendant très longtemps, les banques ont été les premières sources de financement pour les entreprises. Bien que le monde ait beaucoup changé, il est encore naturel de se présenter à la banque pour obtenir un prêt ou une marge de crédit.

Nombreuses sont les histoires, voire même légendes urbaines concernant le financement des start-ups par les institutions financières. Dans ce troisième article, je tenterai donc de tempérer vos attentes et de vous donner l’heure juste.

1. Les banques aiment mieux financer les projets avec quelques années derrière la ceinture.

Vrai. Il faut comprendre que ce n’est pas un reflet de la qualité de votre projet en démarrage, mais bien un calcul du risque qui se fait par rapport à l’entreprise. En effet, une start-up demande un capital de démarrage élevé et ne présente que des projections, sans données tangibles. Les institutions bancaires, dans leurs protocoles de risque, chercheront davantage à financer une entreprise qui a « déjà fait ses preuves » et donc qui a environ deux ans d’existence.

2. Les banques ne financent jamais les start-ups.

Faux. Bien qu’il soit plus facile d’obtenir du financement après 24 mois, une institution bancaire peut décider de financer une entreprise en démarrage qui a un bon plan d’affaires ainsi qu’un modèle financier fiable. Il est vrai que certains secteurs ont plus de difficulté à recevoir du financement, mais il est quand même possible d’en recevoir une partie de la banque afin de compléter votre stratégie de financement. Par ailleurs, les banques peuvent souvent offrir du financement lorsque l’individu a du collatéral à offrir, c’est-à-dire des biens avec une certaine valeur qui servent à sécuriser votre prêt. Il est certain qu’une jeune entrepreneure n’a pas nécessairement un condo et une tonne de biens à mettre en collatéral ! 

3. Il faut généralement avoir investi des fonds propres dans son entreprise pour obtenir du financement de la banque.

Vrai. On considère des fonds « propres » comme de l’argent investi par parents et amis ou vous-mêmes.  Cela démontre que vous avez de l’équité dans votre entreprise et que vous alignez vos intérêts à ceux de vos créanciers. Il s’agit souvent d’un critère avant d’obtenir une marge, un prêt ou même pour appliquer à un programme gouvernemental.

4. Les banques aiment souvent créer des « partenariats de financement » avec d’autres entités.

Vrai. En effet, les banques aiment bien partager le risque avec d’autres prêteurs dont notamment le gouvernement au niveau de programmes comme celui pour le Financement des petites entreprises. Plus souvent qu’autrement cela permet d’avoir une diversification au niveau du financement.

En espérant que cet article vous éclaire un peu, je vous recommande fortement de vous asseoir avec votre banquier et de discuter de vos projets futurs !

photo: Marie Forleo

Une bourse, un prêt ou les deux pour ma start-up?

Une bourse, un prêt ou les deux pour ma start-up?

Après avoir contribué avec votre propre mise, celle de votre famille et de vos amis, vous aurez probablement besoin de plus d’argent pour financer votre projet. C’est pour cette raison que, parallèlement à l’élaboration de votre plan d’affaires, il peut être très pertinent d’effectuer des recherches pour obtenir du financement supplémentaire.

Mais quelle est la différence entre une bourse et un prêt ? Tout d’abord, une bourse représente un don à votre projet. Attention ! Cela ne veut pas dire qu’elle ne comporte pas de conditions ! Au-delà des conditions d’admissibilité, il vous faudra vous assurer de respecter les échéances et les conditions post-réception. Au niveau du prêt, il s’agit d’un montant d’argent qu’une organisation vous prête pendant un certain temps (le terme) pour effectuer un projet en particulier ou ce qui en découle, le tout, assorti d’un taux d’intérêt. Cet argent vous permet de démarrer, mais rappelez-vous toujours qu’il faudra repayer ladite somme et budgéter en conséquence. Bien souvent, vous pouvez être admissible à plusieurs bourses ou prêts et il s’agit de bien choisir selon vos besoins.

Je vous donne ici quelques sources intéressantes à consulter :

1. Bourses des universités

Ne jamais sous-estimer les programmes de bourses des universités! En effet, que ce soit votre ancienne faculté ou encore selon votre type de projet, il est toujours judicieux de vérifier si l’alma mater n’a pas quelque chose pour vous!

2. Chambres de commerce

Tout dépendant de votre région ou de votre âge, il vous faut regarder les bourses et prêts disponibles auprès des chambres de commerce locales (JCCM, RJCCQ, CCMM, etc.)

3. Groupes 

Que vous soyez une femme ou issu d’une communauté culturelle, je vous suggère de vérifier à l’aide d’une simple recherche Google, s’il n’y a pas des bourses ou prêts qui s’appliquent à vous. Par exemple, Femmessor offre des programmes très intéressants (http://www.femmessor.com/).

4. Organismes pour start-up

Vous avez sûrement entendu parler de programmes comme Futurpreneur (http://www.futurpreneur.ca/fr/get-started/financing-and-mentoring/) qui vous permettent de démarrer et de recevoir plusieurs types de financement. Il s’agit de très bonnes ressources, mais je vous suggère de toujours vérifier les modalités afin d’éviter les mauvaises surprises.

5. Annuaire des subventions du Québec

Il s’agit d’un outil payant qui répertorie toutes les subventions, prêts, bourses et financement disponibles selon les industries. Cela fait gagner beaucoup de temps, mais comme tous les guides, il n’est pas parfait, bien qu’il soit mis à jour tous les ans.

6. Fundica

Fundica a une équipe qui étudie votre projet et vous aide à trouver les bourses et prêts auxquels vous êtes éligible. Rien de plus facile ! (http://www.fundica.com/index.php?Page_Index=home&language=fr)

Cet article ne se voulait qu’un petit aperçu des ressources disponibles. Toutefois, je promets d’écrire un article plus complet sur les diverses sources citées prochainement ;-).

 

Photo: Refinery 29

 

 

FINANCER MON RÊVE : COMMENT TROUVER LES FONDS POUR MA START-UP?

FINANCER MON RÊVE : COMMENT TROUVER LES FONDS POUR MA START-UP?

Voici mon premier article sur le financement des entreprises en démarrage. Ces petites chroniques s’étaleront sur quelques semaines afin de vous donner un portrait global des différentes sources de financement pouvant être mises à votre disposition lorsque vous décidez de vous lancer en affaires. En effet, c’est souvent le sujet le plus populaire auprès des entrepreneurs qui peinent à trouver des fonds pour propulser leur entreprise.

Bien que la première source de financement de l’entrepreneur soit généralement ses propres fonds, l’argent des parents et amis est souvent le premier recours en cas de besoin. En effet on désigne ce type de fonds comme étant du « love money ». On qualifie ce type d’investissement de « capital patient », c’est-à-dire que bien qu’il soit parfois soumis à des modalités de remboursement précises, il pardonne davantage qu’un prêt d’une institution bancaire ou autres sources diverses. Toutefois, est-ce toujours une bonne idée d’emprunter de l’argent des parents et amis?

Bien sûr, il y a toute la question émotive quant à l’égo, le stress de réussir, l’ingérence de certaines personnes dans votre fonctionnement, etc. Au-delà de ces considérations initiales, il est primordial de mettre les termes du prêt au clair bien avant de l’obtenir. Par exemple, quel sera le terme de ce prêt ? S’agit-il uniquement d’un prêt d’argent ou le membre de votre famille ou ami cherchera-t-il à devenir un actionnaire au sein de votre future entreprise ? Sachez qu’il n’y a rien de plus complexes en affaires que les relations interpersonnelles, particulièrement avec les proches et amis. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est nécessaire de séparer vos sentiments de votre relation d’affaires, car le tout peut s’envenimer rapidement.

Voici quelques trucs pour bien gérer ce genre de situation :

– Présentez votre plan d’affaires à vos proches et amis avant de leur demander de l’argent. Cela aura pour effet de démontrer le sérieux de votre démarche.

– Si l’on vous offre de l’aide financière, réfléchissez au montant dont vous avez véritablement besoin et montrez à votre investisseur que vous intégrez le remboursement de ce prêt dans votre modèle financier. Si une personne désire obtenir des parts de votre entreprise en échange de sa mise de fonds, prenez le temps d’y réfléchir.

– Assurez-vous d’être très transparent quant aux finances de votre entreprise. Ne mentez jamais sur vos difficultés et tâchez de toujours respecter vos échéances de paiement.

– Signez un document clair quant aux termes et modalités de paiement et assurez-vous d’en avoir une copie.

– N’oubliez pas de dire MERCI!

Photo: hauteliving

 

Retour sur La Grande rencontre des entrepreneurs de Montréal

Retour sur La Grande rencontre des entrepreneurs de Montréal

Le 27 avril dernier, j’ai eu le plaisir d’assister à La grande rencontre des entrepreneurs de Montréal organisée par la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM). Une journée qui fut des plus mémorables avec un grand nombre de conférenciers de qualité ainsi que des pitchs d’entrepreneurs de tous types.

La matinée a été séparée entre deux thèmes très intéressants : le sport et l’improvisation. En effet, un parallèle très pertinent a été créé par les organisateurs en demandant à LP Maurice et JP Wauthier d’animer les différents panels. Au cours de ces différentes discussions, l’entrepreneuriat a été comparé à un sport d’endurance, puisque, bâtir son entreprise, après tout, c’est une activité de longue haleine qui demande beaucoup de pratique et qui peut, parfois être un parcours parsemé d’embûches et espérons-le, ultimement couronné de succès.
Pour ce qui a trait à l’improvisation, il était très comique de voir Alexandre Taillefer (Téo Taxi) et Laurent Dubois (LNI) se faire la réplique et expliquer qu’une grande partie d’être en affaires, c’est de savoir vendre sa « bullshit » (propos d’Alexandre Taillefer!). Laurent Dubois a plus tard utilisé le mot « audace » et tous ont convenu que c’était davantage politically correct et donc que ce serait le terme à retirer de la conférence. Bref, il a été suggéré à plusieurs reprises, qu’on pense aux propos de Fabrice Vil (Pour 3 Points) ou encore des autres conférenciers, que la pratique du sport et de l’improvisation, dès un jeune âge, pourrait favoriser la fibre entrepreneuriale. Pas fou, hein?
Afin de clore la partie-conférence de la journée, Géraldine Martin (Directrice de l’entrepreneuriat au service du développement de la Ville de Montréal) et Serge Godin (CGI) prirent la parole. Il était très inspirant d’entendre un entrepreneur de longue date comme M. Godin parler de pérennité et du long chemin que cela représente ; le travail d’une vie.
En après-midi, les pitchs étaient séparés en cinq thèmes : Innovation et électrification des transports : Montréal, ville verte, Entrepreneuriat au féminin : La place des femmes, Économie créative : De la mode à la culture, Entrepreneuriat social : Résoudre les enjeux de notre société, Ville intelligente : Le numérique au cœur de notre innovation. Vous pouvez accéder à la programmation complète, ici : http://assets.jccm.org.s3-website-us-east-1.amazonaws.com/website/images/Programmation-Compl%C3%A8te.docx-12.pdf

Encore une fois, les modérateurs et critiques lors de ces pitchs ont parfois été durs avec les entrepreneurs, mais ont véritablement émis des commentaires constructifs. Un commentaire particulièrement intéressant de la part de Lise Watier m’a profondément marqué. En parlant de la place des femmes dans l’entrepreneuriat et en se rapprochant un peu des propos de Sheryl Sandberg dans son livre Lean In, Madame Watier expliquait que les femmes devaient arrêter de dire « j’aurais donc dû » et devaient avoir le courage de se lancer et de pousser coûte que coûte!
Bravo à toute l’équipe de la JCCM pour cette super journée!

 

Photo: JCCM

 

Comment réseauter avec confiance

Comment réseauter avec confiance

J’ai déjà partagé dans un autre article que je déteste le mot « réseautage ». Je trouve qu’il est trop général et restrictif à la fois. En effet, « réseauter », c’est se faire des contacts, se faire connaître tout en participant à une activité. Selon moi, c’est aussi une occasion d’en apprendre davantage sur d’autres entrepreneurs ou entreprises et une façon d’enrichir ses connaissances. Trop souvent, nous mettons l’accent sur l’aspect social en oubliant tout le reste. N’avez-vous pas l’impression que toutes vos soirées sont réservées à du réseautage et que vous en retirez très peu ? Voici quelques trucs pour rendre le tout plus productif :

1. Bien choisir son événement!

De nos jours, on peut vraiment réseauter en faisant n’importe quoi : club de course, défilé de mode, 5 à 7. Toutes les formules sont bonnes, mais comment choisir ? Tout d’abord, regardez ce que vous offrez, que ce soit un bien ou un service et cherchez les événements qui peuvent s’y rattacher de loin ou de proche (salons, conférences, 5 à 7, activités). Ensuite, tentez de cibler des événements qui vous attirent. Il n’y a rien de pire que devoir se vendre dans un contexte qui ne nous plaît pas. Par la suite, pensez à la logistique de la chose. Par exemple, s’il s’agit d’un cocktail sur une terrasse, il est fort peu probable que vous ayez des conversations profondes avec les gens qui vous entourent. Il s’agira d’un événement à vocation sociale pour vous faire des contacts. Préparez-vous donc en conséquence. Dans un autre contexte, tel celui d’une table ronde, vous aurez l’occasion d’en apprendre sur vos interlocuteurs et aurez la chance de parler de votre produit ou service plus en profondeur. Soyez prête!

2. Savoir pourquoi on réseaute!

Bien souvent, les soirées réseautage finissent en excuses pour un cocktail et une soirée de plus où vous avez vu les mêmes personnes que vous voyez à tous les événements. Comment se sortir de cette spirale éternelle? Savoir pourquoi vous participez à ces soirées et ce que vous cherchez à en tirer. Cela vous permettra de bien véhiculer votre message (clair et concis) et aussi d’apporter quelque chose à la soirée. C’est d’ailleurs pourquoi je préfère les événements avec des plus petits groupes, car cela me permet de me concentrer sur chaque personne et de vraiment établir un contact personnel. Cela me permet aussi de leur reparler à des événements futurs avec plus de monde et d’avoir quelque chose d’intéressant à dire ! Plusieurs de mes clients me parlent de la visibilité et du « start-up lifestyle » qui vient avec ces événements. Ma réponse est la suivante : allez au maximum d’événements auxquels vous pouvez contribuer et recevoir, mais n’oubliez jamais que si vous n’êtes pas en train de travailler sur votre projet, personne d’autre n’est en train de le faire pour vous !

3. Étudier la liste d’invités et être prête à agir!

Qui dit perte de temps, dit besoin d’organisation ! De nos jours, presque tous les événements ont des pages Facebook ou d’autres types de listes d’invités. Commencer par regarder la liste des gens que vous connaissez et essayer de voir comment vous pourriez créer des synergies entre ces derniers, soit en les présentant ou en cherchant à collaborer avec ces derniers. En arrivant à l’événement, tentez de voir si ces personnes sont en mesure de vous présenter à d’autres personnes (souvent, ça se fait assez naturellement). Puis, identifiez des gens à qui vous désirez absolument parler et allez-y ! Cela vous donnera le sentiment du devoir accompli et vous aurez favorisé plein de nouvelles rencontres.

 

Photo: sydneystyle.com