La gentillesse perçue comme une faiblesse: comment en faire votre force en affaires

La gentillesse perçue comme une faiblesse: comment en faire votre force en affaires

Depuis que je suis très jeune, j’ai toujours eu tendance à être « trop gentille ». Attention, il faut s’entendre sur ce que cela veut dire. Gentille ne veut pas dire bonasse, mais plutôt prête à rendre service ou à écouter quelqu’un qui a besoin d’une oreille attentive. Gentille, ça veut aussi dire faire preuve de compassion, d’engagement et d’encouragement envers les autres. Vu comme cela, est-ce que ça vous paraît être une faiblesse ?

Le danger, mesdames, c’est que lorsqu’on est gentille, on a souvent aussi le vilain symptôme de vouloir plaire ou plutôt, ne pas vouloir déplaire. Cela mène plus souvent qu’autrement à dire oui à tout et à vous lancer tous bords tous côtés pour joindre les deux bouts. Cela vous semble familier ?

L’important, c’est de rester fidèle à vos valeurs. Oui, oui, simple comme ça. Si vous êtes gentille parce que ça vous fait plaisir, alors il n’y a pas de problème. Toutefois, si vous êtes gentille parce qu’on vous force à l’être ou qu’on vous met dans une situation impossible et qu’on vous coince, alors vous devez être plus raisonnable que gentille et dire NON.  Il n’y a pas de chose telle que « l’abus de gentillesse ». Il faut savoir mettre ses limites et savoir qu’il n’y a vraiment rien de mal à être plus gentille que les autres si cela vous convient.

En affaires, on a tendance, en tant que société, à favoriser un jeu, un espèce de rituel qui ressemble à un match de poker, pour connaître les intérêts des autres. Je n’ai jamais aimé cette façon de faire, mais je crois qu’en affaires, comme dans la vie d’ailleurs, il est important de rester soi-même. Alors, si vous êtes gentille de nature, n’hésitez pas, mais sachez faire la différence entre gentille et naïve. Vous avez une valeur et votre mot à dire et gentille ou pas, ne vous laissez pas intimider par le jeu.

Finalement, apprenez rapidement la différence entre gentillesse et courtoisie. Bien que ce soit tout à votre honneur de faire preuve de gentillesse, plusieurs personnes ne le méritent simplement pas, que l’on regarde la façon dont elles vous traitent ou encore leur attitude envers la vie en général. Vous devez apprendre que la gentillesse n’est pas un état d’être par défaut, mais plutôt une caractéristique qui se partage et se gagne lorsque les autres sont méritants, tout comme le respect, d’ailleurs. Bref, soyez polie en tout temps, mais vous n’avez pas besoin d’être « trop gentille » tout le temps.

photo: Tumblr

 

Espace de coworking: la solution pour les jeunes entrepreneurs?

Espace de coworking: la solution pour les jeunes entrepreneurs?

Mon associée et moi revenons d’un voyage à New York où nous avons eu la chance de visiter de nombreux centres de coworking. Bien que ce concept se soit assez répandu dans les dernières années, il reste encore méconnu de beaucoup d’entrepreneurs. En effet, bien que nous en ayons quelques-uns à Montréal (WeWork, La Gare, Le Tableau Blanc, etc.), il faut souligner qu’ils sont tous relativement semblables, bien qu’ils aient parfois une clientèle différente.

Tout d’abord, un espace de coworking peut être à vocation spécifique ou générale. Ce que j’entends par là, c’est que certains tenteront d’avoir des locataires d’un certain type (professionnels, artistes, créateur de produits, etc.) alors que d’autres seront ouverts à tous. La règle générale dans ces espaces est l’apprivoisement de l’entraide et la création de synergies entre les locataires. En théorie, un tel espace devrait favoriser la motivation, la création et la productivité. Est-ce toujours le cas ? Non ! En effet, certains ont besoin de plus de silence pour travailler et si la communauté de locataires est mal gérée, vous pouvez vous trouver nez à nez avec vos compétiteurs.

Toutefois, le centre de coworking est une excellente alternative pour l’entreprise en démarrage et une entreprise dématérialisée (qui n’a pas besoin de beaucoup de matériel tel un ordi et un téléphone). Malgré tout, lorsqu’une entreprise grandit, elle a besoin de plus d’espace et d’employés et doit généralement déménager. Or, les loyers de mois en mois, l’accès à des services et ressources, en plus du sens d’appartenance, rendent ces espaces très intéressants pour la jeune entrepreneure.

Mais alors, comment choisir SON centre de coworking? Il n’y a pas de recette miracle. Je suggère fortement de faire des visites, de regarder la liste des locataires et d’établir un plan quant à l’expansion de votre entreprise. En effet, plus vous avez besoin d’espace, plus les loyers sont chers et il est parfois plus logique de regarder pour un local bien à soi. Armée d’une liste de pour et contre, je vous invite à sillonner les différents espaces et à vous empreindre de la culture de chaque endroit. C’est important d’aimer l’endroit où l’on travaille, surtout lorsqu’on travaille beaucoup !

coworking

 

http://www.wework.com/locations/montreal

http://garemtl.com/

http://letableaublanc.com

 

photo: Wework

Worklife : Ce que j’aurais voulu apprendre à l’école

Worklife : Ce que j’aurais voulu apprendre à l’école

Lorsque j’ai choisi d’écrire cet article, j’étais bien décidée à parler du fait que l’école ne nous prépare pas à la « vraie vie ». Toutefois, à force d’y réfléchir, je me suis bien rendu compte que ce n’est pas nécessairement le rôle de l’école, mais bien le nôtre en tant qu’écolière ou étudiante. Les institutions d’enseignement ont pour but de nous donner tous les outils possibles pour nous former et nous permettre de réussir. Or, une fois cet objectif accompli, il devient nécessaire de faire son propre bout de chemin afin de favoriser son développement personnel et professionnel.

Ce que j’aurais voulu apprendre à l’école, c’est le fait que c’est bien de s’intéresser à tout. Très rapidement dans la vie on nous demande de devenir des experts dans nos domaines respectifs. Il est excellent de peaufiner nos connaissances lorsqu’un sujet nous intéresse, mais cette quête de spécialisation nous mène à tituber à travers nos vies avec des œillères, ce qui, par conséquent, nous empêche de mettre les choses en perspective. En effet, très jeune, nous réalisons nos forces et faiblesses dans différentes matières et sommes classées selon nos forces. « Être bonne en maths » permet d’aller en science, « être artistique » permet de suivre des programmes spécialisés, etc. Qu’arriverait-il si on pouvait simplement apprendre pour le plaisir d’apprendre ? Pour ma part, j’ai toujours été nulle (un euphémisme) en arts plastiques. Toutefois, j’ai toujours secrètement voulu suivre des cours de dessin, apprendre à jouer avec les ombres et lumières et laisser voguer ma créativité même si, clairement, elle ne plairait pas à tout le monde. Quand est-il devenu une obligation de performer dans tout ce que l’on fait ?
Pour celles qui me connaissent, cet article semblera un peu comique, car il est difficile de trouver une personne plus compétitive ou axée sur la performance que moi. Récemment, dans mon milieu, j’ai eu plusieurs discussions avec des amies qui étaient vraiment déçues, perdues et exaspérées de leur vie (à la mi-vingtaine !!!!). Alors que nous avons la vie devant nous, comment est-il possible d’être malheureuse dans ce que l’on fait? Je n’ai certainement pas la réponse, mais mon impression générale est que mes amies ne se sentent pas « à leur place » ou encore ne sont pas « certaines d’aimer ça ». Cela me porte à croire que si, dès un jeune âge on apprenait à cultiver nos différents intérêts, on réussirait peut-être à se tailler un destin qui nous plaît véritablement.

 

Le crowdfunding, une bonne idée pour mon entreprise ?

Le crowdfunding, une bonne idée pour mon entreprise ?

Le crowdfunding est au bout de toutes les lèvres et la raison est simple : il s’agit d’un hybride entre le marketing et le financement. On peut décrire le crowdfunding comme étant un mode de financement pour un projet à partir de plusieurs petites sommes financées par un grand nombre d’investisseurs ou d’individus à travers une plate-forme ou un portail.

Nous avons souvent l’impression qu’il s’agit d’un concept plutôt nouveau, mais il n’est pas du tout contemporain. On relate les premiers événements de financement participatif au début des années 1700. En 1884-1885 la ville de New York avait même eu recours au financement participatif en mettant une annonce dans les journaux afin de financer la base de la Statue de la Liberté. Il s’agissait déjà d’un mouvement social pour contribuer à un projet. Or, de nos jours tout peut être financé sur ce genre de plateforme, grâce à un portail web. Toutefois, est-ce vraiment judicieux pour tous ?

Tout d’abord, il y a quatre grands types de financement participatif : une base de don, de cadeau-récompense, de prêt et le sociofinancement en capital. Il est important de comprendre que chaque projet s’apparente davantage à un type de sociofinancement selon l’industrie. Par exemple, des campagnes sur une base de dons se prêtent bien à des événements ou au financement d’organismes sans but lucratif. Plus communément, la forme cadeau-récompense (reward) est très populaire puisqu’elle permet à une start-up de faire la promotion de son projet tout en offrant un petit cadeau à l’investisseur. Dans ce genre de situation, il faut faire très attention au niveau du budget alloué à une campagne. Si jamais le budget pour les cadeaux dépasse l’argent amassé avec la campagne, vous avez un problème. Pareillement, le financement participatif sous forme de prêt comporte généralement des intérêts assez élevés (13% à 24% pour l’affacturage !). Finalement, le « equity crowdfunding » permet de donner des actions dans la compagnie pour laquelle les gens versent de l’argent. Ce type de financement est d’ailleurs règlementé et il est nécessaire de consulter un professionnel ou un avocat afin de vous assurer de respecter toutes les règles en vigueur en plus de vous assurer qu’il s’agit du bon véhicule de financement pour votre start-up. Je reviendrai sur ces aspects en détail dans d’autres articles!

Ce qu’il est important de retenir c’est que le crowdfunding est un excellent véhicule pour promouvoir un projet si celui-ci est prêt à soutenir le rythme d’une telle campagne. En effet, en plus de la grande visibilité et du marketing que cela procure, il faut s’assurer d’être en mesure de développer et d’avancer la conception du produit afin de pouvoir le livrer quelques mois après la fin de la campagne. Par ailleurs, prenez le temps de lire les termes et conditions des différentes plateformes afin de savoir à quoi vous attendre, puisque ces dernières ont parfois des coûts onéreux ou des pénalités si vous n’atteignez pas vos objectifs. Soyez vigilantes, il ne s’agit pas d’argent gratuit!

Anges financiers et VC, quelle est la différence ?

Anges financiers et VC, quelle est la différence ?

Et voilà, nous en sommes au 4e article sur le financement. Petit train va loin, comme on dit. Votre entreprise fort prometteuse a maintenant besoin de fonds additionnels. Il est peut-être venu le temps de rendre visite aux anges financiers ou au VC ? Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

Les anges financiers, comme les membres du groupe Anges Québec, représentent un investisseur individuel ou ensemble d’investisseurs privés qui sélectionnent, financent et accompagnent des entreprises en démarrage ou en expansion avec leur propre argent. Il est important de comprendre qu’afin d’intéresser des investisseurs de ce type, il faut être bien préparé. En effet, ces derniers aiment « coacher » les start-ups avec lesquelles ils travaillent, mais il est aussi judicieux de faire briller la compétence et l’expérience reconnue des membres d’une équipe. Il ne serait pas vrai de dire que les anges choisissent seulement des entrepreneurs expérimentés, mais il serait plus juste de dire que leur tolérance au risque est limitée. En effet, ces derniers entrevoient plutôt l’investissement comme un partenariat dans un projet innovateur, là est la clé! De plus, les anges font partie d’un réseau qui ouvre de nombreuses portes. Il est certain qu’ils s’attendent à de bons rendements, mais il ne s’agit pas nécessairement de leur priorité. Ils cherchent des entrepreneurs passionnés et dévoués.  Encore une fois, chaque ange est différent ; à vous de voir le type de relation d’affaires désiré !

Un venture capitalist (VC ou capital-risque) est un investisseur qui peut prendre des actions ou encore prêter de l’argent à une jeune start-up. Leur intérêt dans la compagnie varie selon le stade de développement, mais règle générale, ces derniers sont rémunérés en grande partie par la plus-value qu’ils réalisent au moment de la revente de la cession de leurs actions ou de la vente de la compagnie. Contrairement aux anges, les VC sont généralement des institutions qui gèrent l’argent de clients-investisseurs et sont donc très cartésiens dans leur approche. Par conséquent, ils sont généralement prêts à faire de plus grands investissements, mais cherchent aussi, souvent, à avoir leur mot à dire quant à la gestion de l’entreprise. Bref, il s’agit d’une question de timing. En effet, si certaines plus-values sont importantes, les VC prennent le risque de ne pas pouvoir récupérer leur investissement dans le laps de temps souhaité et courent aussi la chance de perdre l’entièreté de leur investissement si la compagnie ne survit pas. Il n’est donc pas surprenant que ces derniers demandent généralement un retour sur investissement ou un taux d’intérêt plus élevé.

Finalement, afin de décider de ce qui est mieux pour votre start-up, il faut évaluer le montant désiré, le type de relation entrepreneur-investisseur recherché, vos plans d’expansion et le nombre de rondes de financements désirées. Alors voilà de quoi réfléchir cette semaine !

N’hésitez pas à consulter les sources suivantes afin de vous informer davantage :

http://angesquebec.com/fr/
http://www.bdc.ca/fr/bdc-capital/capital-risque/pages/capital-de-risque.aspx

http://realventures.com

Photo: Tom Gray