#ACGIRL: Priya Chopra

#ACGIRL: Priya Chopra

Cette semaine, on rencontre Priya Chopra, fondatrice de l’agence de relations publiques 1Milk2Sugars PR. Un bureau à Montréal et à Toronto, un portfolio de clients prestigieux et 3 enfants plus tard, Priya continue d’accumuler les succès dans le monde des relations publiques. Découvrez le portrait d’une entrepreneure determinée à rester au top.

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel. 

Je suis allée à l’Université de Concordia à Montréal dans un programme d’administration des affaires. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai commencé à travailler en ventes et en marketing pour différentes marques sous le groupe L’Oréal Canada. J’ai consacré du temps à travailler sur plusieurs marques de luxe dans le domaine de la beauté. Je suis ensuite partie en Italie, à Milan pour faire une maitrise dans le commerce et le management de la mode. Je suis finalement revenue au Québec et à 23 ans, j’ai lancé ma compagnie de relations publiques. C’était en 2004.

2. As-tu toujours su ce que tu voulais faire dans la vie? Qu’est-ce que 1Milk2Sugars et qu’est-ce qui t’a poussé à lancer cette entreprise?

J’ai toujours su que j’aimais le marketing et les affaires en général. Je savais que c’était ma force et je voulais être mon propre patron. Les relations publiques ont été un peu comme une surprise pour moi. Ma spécialité était avant tout le marketing. Cependant, c’est un service que les gens me demandaient de plus en plus et j’ai donc décidé de le développer. Finalement, le PR c’est comme de la vente, mais nous devons vendre nos idées, nos innovations en matière de communication.

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3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins?  

J’aime beaucoup la liberté que cela m’apporte et la flexibilité de créer mes propres horaires. Je dirais cependant que le plus difficile lorsqu’on a notre propre entreprise, ce sont les débuts. Il faut être résilient et patient. C’est un vrai défi et un investissement à long terme. Même si certains jours sont plus décourageants, il faut toujours garder la tête haute et rester positif.

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Obtenir des résultats pour nos clients et les rendre heureux. Voir nos idées aboutir et devenir un succès. Se fixer des objectifs et être capable de les réaliser. Finalement, voir que mon entreprise grandit constamment et que les services que nous offrons se spécialisent d’année en année.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Le marché change très souvent et nous passons parfois à travers des périodes plus creuses. J’ai du restructurer mon entreprise lors d’une récession. Mais nous apprenons de tout ça. Dans le domaine des communications, nous avons aussi dû nous adapter aux médias sociaux. Nous devons toujours nous remettre en question et rester compétitifs. C’est d’ailleurs pourquoi nous offrons une nouvelle division de marketing digital depuis maintenant 4 ans. Par contre, je ne regarde jamais en arrière. J’apprends de mes erreurs et j’avance. Ça fait partie du processus.

6. As-tu eu recours à du financement? Si oui, de quelle manière as-tu financé ton projet?

Je n’ai jamais eu recours à du financement. Quand on commence jeune, c’est plutôt difficile d’obtenir de l’aide.  Je me suis toujours autofinancée.

7. À quoi ressemble une journée au bureau? 

C’est toujours très occupé. Nous commençons nos journées à 9h00. Il n’y a pas un jour qui soit pareil. Parfois, nous avons plusieurs événements clients à l’extérieur. Au bureau, nous faisons de la planification d’événements, des relations médias mais aussi beaucoup de classement et de recherche. C’est très intéressant puisque nous pouvons passer d’un client dans le domaine de la beauté à un client en immobilier ou en restauration. C’est aussi beaucoup de travail d’équipe.

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8. Comment gères-tu la compétition et la pression et comment s’assurer d’une longue carrière dans ton industrie?

Je ne suis pas quelqu’un qui regarde ce que la compétition fait. Bien sûr, nous devons être courant de ce qui se passe dans le milieu, mais je reste concentrée sur mes tâches et mes objectifs. Je lis beaucoup d’articles sur l’industrie et je reste inspirée et motivée. Faire du mieux que l’on peut et offrir le meilleur à nos clients, c’est le plus important.

9. Trouves-tu cela difficile d’être une femme en affaires dans ton industrie?

C’est certainement une réalité. C’est parfois plus difficile car il faut arriver à trouver du temps pour avoir une vie familiale. Nous devons être consciente qu’à un moment donné, pour fonder une famille, il faudra être bien organisée et être consciente des priorités. Ça met un peu de pression sur les femmes. Cependant, étant dans le domaine des relations publiques, il y a énormément de femmes qui possèdent leur entreprise. Je trouve que c’est vraiment génial.

10. De quoi es-tu le plus fière?

De la croissance que nous avons vécu au sain de l’entreprise depuis les cinq dernières années, même avec le fait que j’ai eu trois enfants et que j’ai du réorganiser mes priorités, c’est vraiment encourageant de voir tous les efforts être récompensés. Je suis aussi fière de ma superbe équipe autant au bureau de Montréal que celui de Toronto.

11. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

C’est plutôt une phrase d’inspiration anglophone que je me répète depuis que j’ai 15 ans, et c’est le meilleur conseil que je puisse donner : « If opportunity doesn’t knock, build your door ». Tout ça pour dire qu’il ne faut pas s’assoir et attendre, il faut être proactif.

12. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

Je crois qu’il faut être certain de comprendre que c’est un projet à long terme. Ça prend du temps au début et je veux leur dire qu’il faut toujours avoir du courage, rester brave et déterminée!

13. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Être simplement heureuse tous les jours! Que les gens qui m’entourent le soient aussi. Quand on est heureux, le travail devient une passion.

14. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour 1Milk2Sugars?

Nous agrandissons notre clientèle en accueillant un tout nouveau client que nous avons réussi à obtenir après un appel d’offre très compétitif! Le compte Beireisdorf qui possède plusieurs marques beauté dont Nivea. Je crois que nous allons toujours continuer à agrandir notre offre et notre expertise en matière de communication digitale et relations médias traditionnelles. Et pourquoi pas dans quelques années, un bureau aux États-Unis… C’est un projet!

 

#ACGIRL: AUDREY MORISSETTE

#ACGIRL: AUDREY MORISSETTE

Passionnée de mode et des communications c’est d’abord en tant qu’enseignante du français qu’Audrey Morissette a commencé sa carrière professionnelle. Toutefois, elle ne pouvait abandonner l’idée de posséder sa propre boutique et c’est en se fiant à son instinct qu’elle créa en mai 2014, la charmante boutique Vestibule, qui est rapidement devenue l’adresse chouchou de bien des jeunes femmes. Rencontre avec une jeune entrepreneure qui démontre qu’il ne faut jamais laisser la peur de l’inconnu mettre fin à ses rêves.

1.Parle-nous un peu de ton parcours personnel.

Quand je devais m’inscrire à l’Université, je ne savais pas trop dans quel domaine me diriger. Les communications et la mode m’interpellaient beaucoup, mais j’avais souvent entendu que dans ces domaines, c’était très difficile d’avoir un bon emploi en sortant et que tu te retrouvais souvent pigiste à faire au final des choses que ne t’intéressaient pas réellement. Je manquais à ce moment d’expérience de vie, je me suis donc fiée à ce que j’avais entendu et je me suis inscrite en enseignement du français au secondaire. J’aimais aussi beaucoup le français et je donnais des cours privés depuis l’âge de 15 ans à ceux qui avaient de la difficulté, c’était donc un choix qui allait de soi pour moi. Durant mon BAC, j’ai souvent eu envie de changer de branche et d’aller en communications ou en mode, mais j’avais peur de m’écouter et d’aller vers ce qui était inconnu et je me disais que puisque j’avais commencé en enseignement, j’allais le faire jusqu’au bout.

J’ai donc terminé mon BAC et en sortant, j’ai tout de suite commencé à enseigner le français à temps plein. C’est pendant ma première année d’enseignement que j’ai commencé à ressentir l’envie d’être propriétaire de ma propre boutique. Chaque fois que j’entrais dans une boutique que j’aimais, je me disais à moi-même combien la propriétaire était chanceuse et combien sa vie devait être parfaite. Ça m’interpellait énormément et ensuite, cette idée est restée bien ancrée dans ma tête, au point où je n’avais plus le choix de suivre cette voie et d’essayer de réaliser mon projet.

2. Qu’est-ce que qui t’a poussé à lancer Vestibule?

Au départ, Vestibule était supposé être une boutique de vêtements seulement, mais au fur et à mesure que je travaillais sur mon projet, je réalisais à quel point ça pouvait être difficile pour les petites boutiques de faire compétition avec les grandes chaînes et puisque j’avais un aussi grand intérêt pour la décoration que pour la mode, j’ai décidé de rediriger mon projet dans cette voie pour monter une boutique d’articles de décoration pour la maison. Finalement, ayant fait toute la recherche et le travail pour les deux domaines, je me suis dit que ce serait bien de combiner les deux et d’offrir sous un même toit tout ce que j’aimais: vêtements, déco, lingerie, cadeaux, soins…bref, pas mal tout ce que les filles aiment habituellement! En plus, ce concept n’était pas beaucoup présent autre que pour la grande chaîne Anthropologie, à laquelle on nous compare souvent d’ailleurs.

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3. Depuis combien de temps es-tu à ton compte? Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins? 

Cela fait maintenant 3 ans que je suis à mon compte. J’adore le fait que je puisse gérer mon propre horaire et décider de ce que je veux faire quand je veux le faire. Il n’y a personne qui me dit ce que je dois faire et ce qui est bien quand tu es à ton compte, c’est que tu es tellement motivée par ton projet et passionnée par ce que tu fais que tu n’as jamais l’impression de vraiment travailler. Tu en fais simplement le plus possible pour faire grandir ton entreprise et la mener à succès, je ne compte jamais mes heures et je ne vois pas le temps passer, peu importe ce que je fais.

Ce que j’aime le moins par contre est que pour l’instant, je travaille beaucoup seule. Je m’ennuie parfois d’avoir des collègues de travail qui comprennent et qui partagent ma réalité parce qu’ils font exactement la même chose que moi. En ce moment, quand j’ai des périodes de doute ou d’insécurité, je n’ai pas vraiment personne à qui en parler qui comprenne exactement ce que je vis. C’est quelque chose que je trouve encore aujourd’hui difficile à vivre.

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Magasiner et faire ma sélection des produits qui seront offerts en boutique est vraiment ce qui me passionne le plus! Il faut dire que je suis une maniaque du magasinage et que je pourrais passer ma vie à faire ça sans jamais me lasser, c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’avais envie d’avoir ma propre boutique: maintenant, magasiner fait partie de mon travail, c’est parfait! Ensuite, j’adore conseiller mes clientes et les aider quand elles ont besoin d’aide pour trouver une tenue ou un cadeau original à offrir. Chaque produit en boutique a été sélectionné avec amour et toujours par coup de coeur, c’est donc facile pour moi de transmettre ma passion à mes clientes et j’aime leur en apprendre plus sur l’origine et l’histoire de nos produits, dont plusieurs sont d’ailleurs faits ici, au Québec.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Depuis le début de cette aventure, j’ai rencontré beaucoup de difficultés et je dirais même que chaque semaine, il y a encore des obstacles et des situations à gérer. Quand on devient entrepreneur dans un domaine où on n’a pas vraiment d’expérience, on apprend sur le tas, ce qui veut nécessairement dire qu’on fait aussi des erreurs et qu’on apprend de celles-ci. En même temps, c’est aussi ce qui fait qu’on ne se lasse pas de ce qu’on fait parce que chaque journée présente ses nouveaux défis. Si c’était à refaire, je prendrais peut-être une ou deux années à aller travailler pour quelqu’un d’autre pour voir comment se passent les choses et pour avoir de l’expérience avant de démarrer mon projet.

Une des difficultés rencontrées au tout début a aussi été pour nous de sélectionner notre emplacement. On ne voulait pas faire d’erreur et ça n’a pas été évident. Ça nous a pris 8 mois avant de nous décider et on était même prêts à déménager pour ce projet-là (on avait étudié la possibilité de nous installer à Québec). Toute la démarche de négocier le bail et d’aménager l’intérieur a été un peu éprouvante pour nous. Si c’était à refaire, je ferais affaire avec un agent immobilier pour nous aider à bien négocier toutes les clauses du bail et j’engagerais aussi un designer d’intérieur pour nous guider dans les travaux d’aménagement. Au début, cela me faisait peur parce que c’était des coûts importants, mais j’ai dû changer plusieurs aspects de l’intérieur de la boutique parce que je n’aimais pas ça au final et j’ai donc payé en double les travaux.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

Une des plus grandes leçons que j’ai apprises et sur laquelle je continue de travailler chaque jour est le fait d’essayer gérer le mieux possible le stress qui vient avec le fait de se partir en affaires. Quand ton entreprise repose sur tes épaules, la pression devient assez forte et dès qu’il y a quelque chose qui ne va pas comme tu le voudrais, l’angoisse peut facilement prendre le dessus. Pour moi, ça a été une chose sur laquelle j’ai dû travailler. Apprendre à gérer mon stress de façon positive, être capable de laisser aller un peu plus, comprendre que je ne peux pas tout contrôler à 100% et que tout ne sera pas parfait tout le temps, ce n’est pas facile à faire. Quand tu es un peu perfectionniste, c’est très difficile de déléguer et de se dire que les choses seront bien faites, mais à un moment donné, tu réalises que c’est impossible de tout faire soi-même. Il est donc très important pour moi de prendre du temps pour me reposer, prendre du recul et remettre les choses en perspective. Ensuite, je reviens toujours plus motivée et plus forte.

7. As-tu eu recours à du financement? Si oui, de quelle manière as-tu financé ton projet?

Pour Vestibule, nous avons investi personnellement dans le projet. Nous n’avons donc pas eu recours à des prêts des banques. Toutefois, quand Vestibule sera prête à prendre de l’expansion, il est certain que nous aurons recours à du financement extérieur. Pour la vente au détail et la restauration, je sais qu’il est très difficile d’avoir du financement des banques parce que le risque est très élevé. Ton plan d’affaires se doit donc d’être très solide et très bien préparé.

8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Depuis mon ouverture, mes semaines typiques ont beaucoup évolué et ça continue encore de changer au fil du temps. Au début, je faisais presque toutes les heures à la boutique à faire du service à la clientèle et à placer des commandes en ligne quand j’avais un peu de temps libre. J’ai fait ça pendant au moins 6 mois. Ensuite, je me suis rendu compte que j’avais besoin de plus de temps pour faire progresser Vestibule, pour développer et affiner mon projet pour pouvoir être en mesure de l’amener vers ce que j’avais en tête. Par exemple, j’avais besoin de temps pour développer la boutique en ligne (gros morceau) et pour penser à des façons de faire parler de la boutique pour nous faire connaître et quand je faisais du service à la clientèle en boutique, je n’avais pas le temps de me concentrer sur le reste, mais qui est aussi primordial. J’ai donc engagé plus de personnel et je me suis mise à travailler là-dessus pour un bon bout de temps. Aujourd’hui, ça dépend vraiment des périodes. Il y a des mois où je sens que je dois recommencer à être plus présente à la boutique pour guider mes employées et pour que les clientes sentent qu’il y a quelqu’un qui s’occupe bien de la boutique et il y a d’autres mois où je sens que je dois à nouveau prendre du temps pour développer la boutique et trouver de nouvelles idées à exploiter. En ce moment, je travaille à la boutique chaque jeudi et j’y vais aussi souvent la fin de semaine parce que ce sont les journées les plus achalandées. Le reste de la semaine, je divise mon temps entre aller à mes rendez-vous pour faire les achats, répondre et faire le suivi des courriels et des demandes des clientes, travailler sur la boutique en ligne et sur les fiches produits, améliorer le processus d’envoi des colis des commandes en ligne et créer du contenu pour le blogue.

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9. Tu travailles dans la vente au détail, ce qui n’est pas toujours facile. Comment  s’assurer d’une longue carrière dans ton industrie?

Je crois qu’il n’y a pas de formule magique. Tu dois travailler très fort pour te démarquer, pour être original et pour continuer à faire parler de toi. Avoir des partenariats avec des ambassadeurs est une façon que je privilégie et que j’aime beaucoup. Quand une personnalité que tu aimes parle en bien d’une entreprise, c’est toujours positif et ça met les gens en confiance. C’est parfois ce qui fait que les gens se déplacent pour venir en boutique. Ensuite, c’est sûr que le service à la clientèle doit être impeccable et personnalisé, c’est ce qui fait que les gens vont revenir et parler en bien de nous.

10. De quoi es-tu le plus fière?

Je suis fière d’avoir été capable de partir de zéro une entreprise dans un domaine que je ne connaissais absolument pas et qu’un an plus tard, le nom Vestibule soit relativement assez connu au Québec et tout ça, avec un budget assez restreint. Les clientes sont tellement gentilles et on se fait très souvent complimenter sur la boutique. Régulièrement, les gens nous disent combien ils trouvent la boutique jolie et combien ils aiment notre offre de produits. C’est très encourageant et ça nous motive à continuer de nous dépasser pour offrir le meilleur à nos clientes.

Je suis aussi très fière de m’être écoutée et d’avoir pris mon courage à deux mains pour réaliser le projet que j’avais à coeur même si je devais laisser ma carrière de côté. C’était assez épeurant par moments, mais quoi qu’il arrive, je vais pouvoir dire que je l’ai fait et que je suis allée au bout de mes rêves.

11. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

Les meilleurs conseils viennent toujours de mon mari. C’est toujours lui qui est présent pour me supporter et m’encourager et il a toujours les bons mots pour me pousser à continuer et à ne pas lâcher même si ce n’est pas toujours facile. Il joue un rôle très important pour moi à ce niveau, il est ma source de motivation.

12. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

Je conseillerais à toutes celles qui désirent se lancer en affaires de bien prendre le temps de se préparer. Prendre l’expérience nécessaire et bien s’entourer avant de se lancer est pour moi primordial pour la réussite d’un projet à long terme. Il faut aussi être très entêté, avoir beaucoup de détermination et rester positif face aux obstacles.

13. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Le succès pour moi réside dans le fait de pouvoir faire ce qu’on aime dans la vie. Peu importe ce que cela représente, si ce que tu fais chaque jour te rend heureux, c’est l’important.

14. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Vestibule?

Mon souhait pour Vestibule est que la boutique continue de se faire connaître et de tailler sa place dans l’industrie. Nous continuerons à travailler très fort pour que nos clientes soient contentes, qu’elles trouvent chez nous ce qu’elles ne peuvent pas trouver ailleurs et qu’elles reviennent d’année en année. J’ai toujours beaucoup de projets nouveaux pour Vestibule en tête, mais que je ne peux pas dévoiler pour garder la surprise. Ce sera donc à suivre au fil du temps!

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Pour en connaître davantage sur la boutique Vestibule, visitez le www.boutiquevestibule.com

Photos: Audrey Morissette
#ACGIRL: GENEVIÈVE EVERELL

#ACGIRL: GENEVIÈVE EVERELL

Geneviève Everell est l’exemple qu’il ne faut jamais cesser de croire en ses rêves. Se découvrant une passion pour les sushis, elle est est devenue en moins de cinq ans, l’une des chefs les plus en demande au Québec grâce à son concept unique Sushi à la maison. Découvrez le portrait d’une jeune entrepreneure débordante de créativité.

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel.

Je suis une fille de Limoilou. J’ai occupé plusieurs petits emplois lorsque j’étais plus jeune afin de payer mon loyer, jusqu’à ce que je commence à travailler dans le monde des sushis. Dès que j’ai étendu du riz chaud sur une feuille d’algue, j’ai su que je venais de me découvrir une passion. Puis, comme j’ai toujours aimé le domaine des communications, j’ai voulu étudier en radio et en télé au Collège Radio Télévision de Québec (CRTQ). Ça a vraiment été une super école pour moi. Parallèlement à mes études, j’ai toujours continué à faire des sushis dans des restos, puis chez des gens. Même lorsque j’ai eu un poste comme animatrice radio en Ontario, je ne pouvais m’empêcher de faire des sushis.

2. As-tu toujours su ce que tu voulais faire dans la vie? Qu’est-ce que qui t’a poussé à lancer Sushi à la maison?

Non. Je viens d’un milieu très défavorisé et mon seul but dans la vie était de pouvoir travailler afin de payer mes choses et de ne pas avoir à dépendre de personne. Donc, quand j’ai vu que j’avais un talent unique pour les sushis et que je pouvais maîtriser cet art, j’ai tout de suite voulu en faire pour mes amis. De là m’est venue l’idée d’avoir ma compagnie.

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3. Depuis combien de temps es-tu à ton compte? Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins? 

Je suis officiellement à mon compte depuis 2011. J’aime vraiment la liberté que j’ai en tant qu’entrepreneure. J’aime aussi le fait que ça me pousse toujours à me réinventer et à aller plus loin! Ce que je trouve le plus difficile, c’est l’insécurité. C’est la peur que mon entreprise se mette à aller moins bien. Il faut toujours que je me réinvente pour que Sushi à la maison reste au top!

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

J’aime les nouveaux défis! J’aime tellement voir grandir mon entreprise, pouvoir offrir à mes clients des livres de recettes, des produits dérivés, etc.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

La plus grande difficulté lorsque l’on est en affaires, c’est la gestion du personnel! C’est vraiment difficile de gérer une équipe parce que chaque personne est différente et doit être gérée différemment.

Je ne changerais rien à mon parcours; j’ai toujours écouté mon cœur, alors je ne regrette rien.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

Ne jamais rien prendre pour acquis! Il faut toujours innover, se réinventer afin que le service soit toujours super.

7. As-tu eu recours à du financement? Si oui, de quelle manière as-tu financé ton projet?

Non, je suis partie de rien. Je n’avais même pas de voiture lorsque je faisais mes premières soirées chez les gens! Petit à petit, j’ai pu m’acheter un peu d’équipement, une petite auto… et maintenant j’ai une équipe de 27 Miss Sushi!

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8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Je n’ai pas de bureau comme tel, alors j’ai toujours mon téléphone et mon portable avec moi afin de pouvoir gérer mon quotidien.

9. De quoi es-tu le plus fière?

D’être la pionnière dans le domaine du sushi créatif au Québec.

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

De toujours rester soi-même!

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

Ne jamais se laisser décourager par les autres. Lorsque toi tu y crois, les autres ne devraient pas influencer tes choix. Je pense aussi qu’il faut être créatif et toujours innover ! Être entrepreneur, c’est en toi ou ça ne l’est pas. Lorsqu’on a cette vocation, il suffit d’écouter son feeling!

12. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Le succès pour moi c’est d’avoir des clients heureux!

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13. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Sushi à la maison?

Sushi à la maison ouvre son local en février 2016. Ce sera un endroit où nous donnerons des cours de sushis et de tartares créatifs.

Pour en connaître davantage sur Sushi à la maison, visitez le www.sushialamaison.com 

Photos: Geneviève Everell, La Boufferie

 

#ACGIRL: May Houri

#ACGIRL: May Houri

Cette semaine, on rencontre May Houri, propriétaire de Petits Plaisirs Chocolata, une entreprise spécialisée dans la confection de desserts et tables sucrées personnalisées. Cette jeune maman de trois enfants nous raconte sa passion pour son métier et sa mission de créer des moments de bonheur avec ses desserts.

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel. 

Je suis diplômée du collège Algonquin à Ottawa, en hôtellerie et restauration. J’ai ensuite travaillé durant plusieurs années dans le département des ventes de différents hôtels. Il y a 10 ans, lorsque je suis revenue à Montréal, j’ai dû changer de carrière et travailler en logistiques où je me suis spécialisée dans les ventes.

2. As-tu toujours su ce que tu voulais faire dans la vie? Qu’est-ce que qui t’a poussé à lancer Petits Plaisirs Chocolata?

J’ai toujours su que je voulais être propriétaire d’un café-boutique. Toutefois, je ne savais pas que la pâtisserie et le stylisme seraient ma vocation, jusqu’au jour où je me suis retrouvée en congé de maternité avec mon troisième enfant. Il m’a inspirée à poursuivre ma passion pour les desserts. Et depuis ce temps, ma passion grandit de jour en jour.

3. Depuis combien de temps es-tu à ton compte? Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins?

Cela fait 4 ans que je suis en opération. Ce que j’aime le plus est les rencontres et les amis que je me suis fait dans ce domaine ainsi que la camaraderie entre femmes qui comprennent les défis engendrés par la conciliation famille et entreprenariat.

Ce que j’aime le moins: la comptabilité.

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4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Créer des moments inoubliables pour mes clients et voir la joie sur leur visage lorsque leurs désirs et vision se concrétisent.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? 

Déléguer certains aspects des affaires pour que je puisse me concentrer sur mes forces.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

Toujours être à l’affut des tendances et me faire des amitiés partout où je vais.

7. À quoi ressemble une journée au bureau?

Au début de la semaine, je fais du marketing, médias sociaux et de la recherche pour les tables qui sont cédulées. Vers la fin de la semaine, je m’emballe dans la préparation culinaire, la création, le magasinage des accessoires clés et le stylisme.

8. De quoi es-tu le plus fière?

Le jour où ma mère m’a fait pleurer. Elle a toujours été là pour moi, dès le début. Elle est mon ancre. Puis un jour, avec tout son coeur, elle m’a simplement dit qu’elle était fière de moi, de mes accomplissements. Elle m’a fait réaliser que j’étais capable de tout accomplir et qu’avec mon entreprise, j’avais déjà montré à mes enfants que tout était possible, tant et aussi longtemps que l’on est passionné et que l’on travaille fort.

9. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

Il n’est jamais trop tard pour suivre sa passion. Une fois sur la voie, il ne faut pas baisser les bras!

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10. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

Avoir de la patience et être gentille. Soit persévérante, ton succès t’attend!

11. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Le succès, c’est lorsque tu peux regarder en arrière et dire:  »J’ai bâti ceci! » Ce n’est pas d’ être millionnaire, mais c’est d’avoir créé quelque chose qui te rend heureuse et qui te permet de vivre la vie que tu veux.

12. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Petits Plaisirs Chocolata?

Ma prochaine étape, c’est d’ouvrir un atelier. Un endroit où mes clients pourront venir voir les tables de desserts stylées selon différents thèmes, pour leur donner des idées pour leurs évènements. Et évidemment, pour qu’ils puissent goûter à tous les merveilleux desserts et sucreries!

 

Pour suivre les activités de Petits Plaisirs Chocolata, consultez la page Facebook ici

 

#ACGIRL: Sandra Ferreira

#ACGIRL: Sandra Ferreira

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel
J’ai complété une technique en commercialisation de la mode au collège LaSalle. Pendant mes études au Cégep je travaillais à temps partiel au Ferreira Café comme hôtesse, un emploi que j’ai adoré et qui m’a beaucoup appris. À l’âge de 19 ans, j’ai eu une opportunité de joindre le College of Business Administration de l’université de Pittsburgh où j’ai complété mes études en administration des affaires avec une majeure en marketing. Durant mes études, la chaine de magasins Macy’s, m’a recrutée afin de joindre leur Executive Development Program, un programme axé sur le leadership et la gestion. C’est grâce à ce programme que j’ai déménagé à New York pour vivre mon rêve de petite fille. Après un an au sein de la compagnie, j’ai décidé de me rapprocher du domaine du marketing en joignant une startup en technologie-marketing en tant que gestionnaire de compte. C’était un changement radical et super stimulant. Après quelques mois dans l’équipe, les investisseurs ont décidé de se retirer du projet. C’est alors que j’ai reconnecté avec le domaine de la restauration. J’ai passé un peu de temps avec Daniel Boulud, chef et propriétaire de près de 20 restaurants dans le monde, qui est aussi un ami de la famille et le père de ma colocataire à New York. Un jour, j’ai eu la chance d’assister à un meeting avec ses hauts dirigeants à ses bureaux, une expérience qui m’a inspiré. Je réalisais alors que la restauration alliait bien évidement la créativité et le service à la clientèle, mais que c’était surtout all about business and numbers. Il me devenait de plus en plus clair que ma place était au sein de l’entreprise fondée par mon père. C’est donc en janvier 2014, à l’âge de 24 ans, que je me suis jointe au Groupe Ferreira en tant que directrice des opérations.

2. Pourquoi avoir décidé de te joindre à l’entreprise familiale?

Pour plusieurs raisons. C’est une entreprise dont je suis extrêmement fière. Je sentais aussi que j’allais pouvoir m’accomplir professionnellement et personnellement à travers cette expérience.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins?
Le plus: De pouvoir choisir mes priorités et celle de l’entreprise comme s’associer à des causes caritatives.
Le moins: Le sentiment de toujours pouvoir en faire plus.

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?
Le mélange des affaires avec le côté créatif et dynamique de la restauration!

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu as joint le Groupe Ferreira?
Mes plus grandes causes de stress sont souvent reliées aux ressources humaines. Gérer des conflits interpersonnels dans les équipes n’est pas toujours facile.

6. En tant que jeune femme, as-tu trouvé cela dur de te tailler une place au sein de l’entreprise?
Étonnamment, non. Je dois cela beaucoup à mon père qui a eu une extrême confiance en moi dès le premier jour. Avoir acquis de l’expérience à l’extérieur de l’entreprise familiale fut aussi essentiel selon moi.

7. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

De ne rien prendre pour acquis et que quand ça va bien, il faut travailler encore plus fort pour maintenir les bons résultats obtenus.

8. À quoi ressemble une journée au bureau?
Après mon petit-déjeuner au Café Vasco da Gama vers 8h, je me dirige ensuite au bureau du Groupe qui se situe au deuxième étage du Ferreira. Je passe la majorité de la journée au bureau et en meeting à travailler sur l’analyse, les stratégies, marketing, la gestion des ressources humaines, etc. À l’heure du lunch, je passe saluer les clients du Ferreira et en profite pour tenir des meetings. En soirée, j’essaie d’organiser le plus de soupers possible dans un de nos restos afin de saluer les clients et de tester l’expérience client. C’est en mangeant dans nos restaurants que les détails me sautent aux yeux et que les idées me viennent.

9. De quoi es-tu le plus fière?
De pouvoir continuer ce que mon père a bâti avec acharnement et passion.

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu?
Leader par l’exemple et encore une fois, de ne jamais rien prendre pour acquis.

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient joindre l’entreprise familiale? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?
D’avoir la passion pour le métier, l’industrie et l’entreprise. Je crois qu’il est aussi essentiel d’aller prendre de l’expérience à l’extérieur de l’entreprise familiale.

12. Qu’est-ce que le succès pour toi?
D’atteindre et de surpasser ses objectifs fixés sans que ce soit au détriment des autres.

13- Tes prochains défis?
Je travaille sur l’élaboration d’un nouveau concept pour le Groupe Ferreira. Le premier projet auquel je vais y avoir participé dès le tout début. Quelque chose de très différent de ce que le Groupe a fait jusqu’à maintenant et nous en sommes très excités. On planifie l’ouverture au printemps 2016… À suivre!

Pour suivre les activités du Groupe Ferreira: http://www.facebook.com/FerreiraCafeMontreal

 

 

#ACGIRL: Nadia Bourgeois

#ACGIRL: Nadia Bourgeois

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel.

J’ai 31 ans. J’ai fait un DEC Sciences humaines profil administration pour pouvoir faire mes études universitaires en administration. J’ai grandi dans un environnement entrepreneurial; mes parents venaient tout juste de démarrer l’entreprise familiale à ma naissance. J’ai toujours su que je voulais être entrepreneure, j’ai toujours travaillé les étés durant les congés scolaires dans l’entreprise. De plus, le parcours scolaire à suivre pour y arriver a toujours été très clair pour moi, contrairement à d’autres jeunes qui peuvent parfois faire plusieurs programmes avant de trouver ce qu’ils désirent réellement faire. J’ai donc gradué en 2006 de HEC Montréal, profil entrepreneurship, un profil conçu pour les gens qui désirent démarrer une entreprise ou bien prendre la relève d’une entreprise. À ce moment-là, j’ai hésité à faire une maîtrise, mais les professeurs m’ont conseillée d’aller prendre un peu d’expérience sur le terrain avant d’aller plus loin.

J’ai donc intégré l’entreprise familiale aussitôt mes études universitaires complétées. Il était prévu que j’intègre initialement le département des finances, mais nous étions en pleine croissance et devions embaucher 100 personnes en quelques semaines. J’ai donc joint le département des ressources humaines pour faire des entrevues (alors que je n’avais jamais passé une entrevue moi-même!). Aussitôt que le rush d’embauches fut terminé, je suis retournée au département des finances, mais après quelques jours, notre planificateur de production est tombé malade. Nous n’avions donc plus personne pour faire la planification, étape très importante pour une entreprise manufacturière. J’ai donc dû apprendre rapidement les rouages de ce poste sans aucune formation. Malgré un parcours différent de ce qui était prévu, le fait d’avoir travaillé aux ressources humaines et à la production m’a permis de mieux maîtriser l’entreprise. J’ai par la suite été aux finances durant quelques années et j’occupe maintenant le poste de VP Administration. J’ai à ma charge les départements de finances, de ressources humaines, du service à la clientèle, d’informatique et des achats.

En 2013, j’ai décidé de retourner sur les bancs d’école, mais une école différente de ce que l’on peut connaître. Il s’agit de l’École d’Entrepreneurship de Beauce (EEB), une école conçue par des entrepreneurs pour des entrepreneurs. Je termine dans quelques semaines le programme de 2 ans offert par l’EEB.

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2. Pourquoi avoir décidé de te joindre à l’entreprise familiale?

Comme mentionné ci-haut, j’ai été élevée en voyant mes parents travailler fort, en allant à l’usine les week-ends. J’ai toujours voulu reprendre l’entreprise familiale et je n’ai jamais douté de ce choix. Quand j’étais plus petite, j’avais des petites entreprises, toutes petites bien sûr, mais j’avais déjà la fibre entrepreneuriale. Un peu plus vieille, je m’impliquais dans les organisations ou bien au sein de Jeunes Entrepreneurs (JE). J’ai vite réalisé qu’en m’impliquant, je pouvais faire les choses à ma façon.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins?

Le plus: Les femmes apportent une autre façon de voir les choses, une autre façon de gérer. Nos façons d’agir ou bien de réagir sont complètement différentes du modèle traditionnel masculin. C’est primordial d’avoir des femmes dans l’entreprise. Non pas que les hommes ne peuvent pas gérer, mais c’est bien de pouvoir le faire autrement.

Le moins: Le sentiment de culpabilité de mère qui est dur à s’enlever de la tête ! La société peut parfois être très cruelle pour les femmes entrepreneures. Combien de fois me suis-je fait dire que j’étais une mère indigne parce que je travaillais même si mes enfants étaient en bas âge, que je travaillais beaucoup la semaine, etc. Je vis très bien avec mon propre équilibre travail-famille, mais les préjugés ou les commentaires des gens nous remettent sans cesse en question. J’ai beaucoup appris à mettre ce sentiment de côté à l’ÉEB et non, je ne suis pas une mère indigne. Mes enfants sont heureux de voir leur mère heureuse et épanouie dans son travail !

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

De pouvoir sentir que tu contribues à quelque chose, de voir l’impact que tu as, de voir nos employés motivés et déterminés parce qu’ils aiment leur travail et de ne pas avoir de routine, car chaque jour est différent, tu es confronté à plein de choses et tu dois sans cesse te débrouiller et apprendre rapidement.

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5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu as joint Fabritec? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Je crois que les plus grosses difficultés que nous avons eues sont surtout reliées à un manque de communication. Quand ton équipe est au courant de ce qui se passe et que les attentes sont claires et définies, tout est beaucoup plus simple! En étant à la tête de l’entreprise, on peut facilement trouver que l’on se répète, mais les employés ne sont pas constamment autour de nous. On a beau mentionner notre vision à un employé, mais cela n’a peut-être pas été mentionné à un autre. De là l’importance de répéter, même si cela fait plusieurs reprises qu’on le dit ! J’ai mis beaucoup d’énergie dans les derniers mois à travailler cet aspect au sein de l’entreprise et les résultats sont impressionnants!

Sinon, je crois que toute entreprise vit des difficultés au cours de son existence. Les dernières années furent difficiles de notre côté: nous avons décidé d’innover en pleine récession, cela était très risqué, mais aujourd’hui nous sommes l’usine la plus automatisée en Amérique du Nord dans notre domaine. Ne pas avoir pris ce risque il y a quelques années, nous n’aurions jamais conclu les contrats majeurs que nous venons de signer. Ces moments ont été très difficiles, mais certes les plus enrichissants en apprentissage!

6. En tant que jeune femme, as-tu trouvé cela dur de te tailler une place dans ton industrie?

Oui, même encore aujourd’hui. C’est un domaine composé majoritairement d’hommes, autant au niveau des clients et des fournisseurs qu’au niveau financier. Certains vont te laisser une place facilement alors que pour d’autres, tu as de la crédibilité à gagner !

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7. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

Faire confiance à mon intuition, car j’écoutais peu ou pratiquement pas cette petite voix intérieure à mes débuts. Ne pas avoir peur de prendre ma place, de me faire confiance et de foncer! Je me laisse rarement douter des choix que j’ai pris. Mon père a toujours dit et je le cite même si le français n’est pas parfait « S’il mouille, il mouillera et s’il neige, on pellètera!» J’applique bien ce principe aujourd’hui et j’ai arrêté de me questionner sur les « si j’avais fait ça au lieu de… » Ça ne sert à rien de se questionner sur des fabulations. J’avance sans regarder en arrière. J’ai peut-être parfois pris de moins bonnes décisions, mais j’ai toujours appris de cela et c’est ce qui fait qui je suis aujourd’hui.

Et j’ai appris à gérer avec mon cœur, typiquement féminin vous direz, mais dont bénéfique. Quand on gère avec notre cœur et par amour, les gens ne peuvent pas nous en vouloir dans les moments plutôt difficiles. C’est lorsque l’on est sincère et authentique que les gens sont portés à venir vers nous et embarquer. Il ne faut pas avoir peur de montrer notre côté plus fragile, nous sommes ce que nous sommes, il faut l’assumer!

8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Jamais pareil. Souvent plusieurs rencontres (soit à l’interne ou bien avec des gens de l’externe), mais essentiellement suivre de nombreux projets avec les différents départements, régler les problèmes lorsqu’ils surviennent, s’assurer que tout est sous contrôle, veiller au bien de chaque département.

9. De quoi es-tu le plus fière?

Personnellement, de mes enfants! Ils sont ma source de fierté, c’est grâce à eux que je peux déconnecter du travail quand je rentre à la maison et grâce à eux que j’apprécie la vie telle qu’elle se présente!

Professionnellement, de notre équipe! Nous avons une équipe jeune et dynamique, prête à affronter des tempêtes. Rentrer au travail, voir nos employés heureux et épanouis dans leur quotidien compte beaucoup pour moi.

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10. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

De ne pas s’apitoyer sur son propre sort… Oui des situations peuvent être difficiles à traverser, mais se regarder le nombril n’aide en rien à avancer. Je me suis toujours dit qu’il y a pire que moi et cela m’aide à ne pas m’arrêter sur des petits détails et à continuer d’avancer.

11. Tu es maman de deux jeunes enfants. Ton truc pour balancer travail et famille?

Être bien entourée! De gens qui peuvent m’aider lorsqu’un enfant est malade ou bien dans les tâches que je ne peux accomplir en étant moins souvent à la maison. Je dirais aussi respecter son propre équilibre malgré les commentaires des gens. Après la naissance de ma fille, je n’étais pas capable de rester complètement à la maison, je sentais que je délaissais mon autre bébé (l’entreprise). Cela fut difficile à assumer au début, les gens voulaient que je profite de ces moments avec le bébé, mais je n’étais pas bien. Il faut se respecter soi-même avant tout!

12. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

La confiance surtout! Avoir confiance en soi vous ouvrira des portes, si on n’a pas confiance en nous, les gens le ressentent. Comment leur inspirer confiance quand on transmet l’inverse? Viens ensuite le courage, la détermination et la résilience. Je ne sais pas pourquoi la vie est faite ainsi, mais les gens passeront leur temps à essayer de nous fermer la route. Il faut continuer de persévérer, franchir une étape à la fois. J’ai un côté compétitif très fort, ma plus grande motivation est une personne qui me dit que je ne serai pas capable de réaliser une tâche ou un projet en particulier. Je vais tout faire pour y arriver et leur prouver le contraire.

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13. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Pour moi le succès est d’être heureuse et épanouie, d’être entourée de gens que j’aime et profiter de la vie. C’est aussi d’avoir une entreprise prospère qui peut contribuer au bien-être de tous nos employés et de pouvoir redonner à la société.

14. Tes prochains défis?

Nous vivrons une grande croissance au sein de notre entreprise d’ici quelques mois, croissance majeure dans l’histoire de Fabritec. Les défis seront de voir à ce que tout s’aligne pour traverser les prochains mois, au niveau de l’embauche de personnel, d’approvisionnement de matières premières et bien sûr, de la production. On sera bien occupés, mais nous sommes bien entourés, c’est la clé du succès !

Photos: Nadia Bourgeois