#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

J’aimerais dire que j’ai eu une enfance difficile et que c’est ce qui a forgé ma personnalité pour devenir entrepreneure, mais ce n’est pas le cas. Je suis née en Abitibi-Témiscamingue dans une famille très unie sur qui j’ai toujours pu compter. À 17 ans, j’ai quitté le nid familial pour aller au Cégep dans un programme d’Arts et lettres. En 2012, j’ai complètement quitté la région pour faire mon baccalauréat en communication, rédaction et multimédia à l’Université de Sherbrooke. C’est à ma deuxième année de bac que j’ai fondé mon blogue, La Mallette, par pur et simple plaisir. Après mon bac, je suis revenue en région pour travailler en tant qu’adjointe aux promotions dans un centre commercial, tout en continuant d’entretenir La Mallette quotidiennement. C’est en octobre 2016 que j’ai quitté mon emploi pour me consacrer à 100% à mon blogue et à tous les projets qui l’entourent.

2. Qu’est-ce que La Mallette et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?
À l’origine, La Mallette était mon blogue d’étudiante où je traitais de mode, beauté, bien-être, etc. Avec le temps, mes intérêts ont évolué et j’ai tout naturellement revu la ligne éditoriale de mon blogue pour offrir du contenu plus niché et mille fois plus à mon image. J’y traite donc maintenant de blogging, d’entrepreneuriat, de réseaux sociaux, de marketing… Bref, j’aime dire que mon blogue est la mallette de toutes les entrepreneures modernes et ambitieuses. Avec ce changement de cap sont aussi venus plusieurs projets qui ont fait en sortes que j’ai pu transformer mon blogue en business: j’ai maintenant une boutique en ligne sur laquelle on peut trouver différents ebooks et quelques formations, j’offre du coaching privé pour les blogueuses et les entrepreneures du web et je travaille étroitement en collaboration avec des entreprises d’ici pour les faire rayonner à travers mes différentes plateformes.

La transition entre blogue et business s’est faite assez naturellement: je rêvais de devenir ma propre boss et d’être à la tête d’une entreprise qui me ressemble à 100%. Au moment où j’ai réalisé que j’avais déjà entre les mains tout ce qu’il fallait pour me lancer, je n’ai pas hésité et j’ai travaillé très fort pour pouvoir vivre de La Mallette.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?
J’adore toute la liberté créative (et la liberté en général!) que mon statut d’entrepreneure m’offre. Je n’ai aucune limite et je peux créer des projets complètement fous. Ça, ça me stimule énormément! L’aspect que j’aime le moins, comme la plupart des entrepreneures, c’est tout ce qui touche à la comptabilité et les tâches administratives qui ne laissent aucune place à la créativité!

4. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de La Mallette?
J’ai appris à bien doser créativité, intuition et sens des affaires. Dans mes débuts, je ne prévoyais rien, je ne calculais rien, je faisais simplement confiance à mon intuition. Je le fais encore aujourd’hui, mais j’ai compris qu’en affaires, il faut tout de même penser business et qu’un esprit stratégique est nécessaire.

5. Comment restes-tu motiver durant les journées plus difficiles/stressantes?
Chaque fois que je me sens dépassée par ce qui se passe dans mon entreprise, j’aime me rappeler à quel point je n’étais pas heureuse dans mon ancienne vie de salariée. L’emploi était super, l’équipe était absolument géniale… Mais je n’y étais vraiment pas à ma place. Dans mes derniers mois de salariée, je pleurais tous les matins avant d’aller au boulot… Lorsque je me remémore ces souvenirs, je retrouve toujours très facilement la motivation, je suis extrêmement chanceuse de faire ce que je fais et c’est important pour moi d’en être consciente au quotidien.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?
Comme la plupart des entrepreneurs, je vais devoir dire qu’il n’y a pas vraiment de journée type pour moi. Par contre, toutes mes journées de travail commencent autour de 6h30. J’aime travailler très tôt le matin parce que je me sens en meilleure forme, donc plus efficace. Généralement, je profite du calme de début de journée pour faire une tournée des réseaux sociaux et répondre à mes courriels. J’en profite également pour faire tous les suivis nécessaires avec mon adjointe, question que l’on démarre toutes les deux sur la même longueur d’onde. Vers 8h00, j’entre en mode création, que ce soit pour faire des photos, pour écrire un article de blogue, pour tourner une vidéo, pour créer des publications Facebook… Les jours où j’offre du coaching, j’ai généralement une première séance à 9h. Ensuite, j’occupe le reste de mon avant-midi de façon assez diversifiée selon les tâches à faire: montage de vidéos, retouche photo, etc. Je prends toujours une pause d’une heure pour dîner avec mon copain. Je trouve important de diviser la journée en deux et mon heure de dîner est pour moi la meilleure façon de le faire. Lorsque je reprends le travail, vers 13h, c’est généralement avec une séance de coaching, un meeting d’affaires ou du réseautage en ligne. Mes après-midis ne se ressemblent jamais. Comme je commence à travailler très tôt le matin, je me permets souvent d’être plus calme en après-midi et il n’est pas rare que je m’accorde du temps pour lire ou pour suivre des formations en ligne sur mon domaine.

Règle générale, le bureau est fermé dès 16h30, mais il m’arrive de travailler en soirée lorsque je me sens très créative ou lorsque j’ai envie de le faire. Par contre, c’est très important pour moi de ne pas travailler en soirée par obligation… Le travail en fin de journée doit demeurer plaisant, sinon, ma nuit de sommeil en sera affectée. J’ai donc un mode de vie très atypique pour une entrepreneure puisque je ne travaille pas des heures de fous et que je fais généralement passer mon bien-être bien avant mon entreprise. C’est un choix très personnel duquel j’en retire de grands bénéfices, mais je suis consciente que tous les entrepreneurs ne peuvent pas avoir ce mode de vie.

7. Le meilleur conseil que tu aies reçu?
De ne pas m’éparpiller, de focusser sur un projet à la fois. Quand on est une machine à idées, c’est facile de se perdre dans un million de projets… J’essaie donc de travailler un projet à la fois, même si ça me demande généralement un très grand self-control!

8. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?
Je ne crois pas qu’il y ait des qualités essentielles à avoir, tant qu’on le fait pour les bonnes raisons. Si vous n’êtes pas absolument passionnées par votre entreprise, votre produit ou votre service et que vous le faites pour l’argent ou pour faire plaisir à votre entourage, vous n’avez absolument rien compris à l’entrepreneuriat. Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est une question de passion d’abord et avant tout!

9. Tu as fondé le groupe les FDT sur Facebook qui compte aujourd’hui plus de 16,000 membres! Qu’est-ce que ce groupe signifie pour toi et comment réussis-tu à jongler tout ça?
Cette communauté, c’est littéralement ma deuxième famille. Je suis en contact avec ces femmes tous les jours (plusieurs fois par jour) et c’est grâce à elles que je peux développer des projets aussi incroyables dans mon entreprise. Il y a autant un aspect émotif que stratégique qui me lie à ce groupe Facebook et je suis fière de dire que 90% de mes clientes actuelles viennent de ce groupe.

Gérer une communauté qui compte plus de 16 000 membres et qui grandit tous les jours, ce n’est pas chose facile. C’est pourquoi je me suis entourée d’une adjointe absolument incroyable qui m’aide à assurer la qualité du groupe en approuvant les demandes de membres, les publications des membres et en gardant l’oeil ouvert pour voir tout ce qui se passe dans le groupe. De mon côté, je crée beaucoup de contenu pour alimenter le groupe et je m’assure aussi du bon fonctionnement de celui-ci, parce que ma priorité est qu’il demeure un groupe de qualité. Ça demande beaucoup de temps et d’énergie, mais j’en retire tellement de positif que je ne peux pas du tout me plaindre à ce niveau.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui t’inspire?
Tout m’inspire. Je n’ai pas de modèle en particulier, mais j’aime beaucoup lire les histoires derrière les entrepreneures parce que chacune a sa propre histoire et elles sont toutes inspirantes.

10. De quoi es-tu le plus fière?
J’ai beaucoup de petites et de grandes fiertés, mais au moment où je réponds à ce questionnaire, je dirais que je suis extrêmement fière d’avoir réussi à bâtir une business atypique dans ma région, l’Abitibi-Témiscamingue. Même si je suis dans une région éloignée, j’arrive à travailler avec des gens qui sont partout à travers le Québec… et même à travers le monde. Lorsque j’ai fait le choix de revenir m’installer dans ma région natale, on a souvent essayé de me faire peur en me disant que je ne pourrais pas développer mon blogue à sa pleine capacité en étant aussi loin des grands centres… Je peux maintenant dire que je prouve le contraire à tous les jours.

11. À quoi peut-on s’attendre de toi prochainement?
Je désire aller de plus en plus à la rencontre de ma communauté, que ce soit avec l’événement Femmes de tête qui a eu lieu à Montréal le 2 juin dernier ou avec d’autres événements du genre qui pourraient se dérouler partout à travers la province. Je lance ça dans l’Univers et je suis confiante qu’en 2018, je rencontrerai des Femmes de tête un peu partout à travers le Québec!

 

Pour consulter le blogue de Mélissa, c’est par ici: www.lamallette.ca

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

1. Parlez-nous de votre parcours personnel.

Nafeesa: En 2012, alors que j’entamais mon BAC en éducation à l’université McGill, j’ai décidé de lancé mon entreprise SALAR events & design. Bien que je suis enseignante de profession, j’ai toujours eu une passion pour la gestion, le design, la mode et les arts.  J’ai longtemps cherché une avenue qui réconciliait le design avec la gestion et c’est à travers l’organisation de plusieurs événements communautaires que j’ai découvert une passion pour l’événementiel. Au début, j’ai dû faire beaucoup de recherche pour lancer mon idée et en faire une entreprise rentable, mais cela peut se faire et peut être très gratifiant.

Khadeeja: J’étais quelqu’un qui cherchait à poursuivre ses études en psychologie criminelle, mais ma passion pour le design et l’architecture était plus grande. Je me suis donc aventurée dans la conception architecturale et j’ai poursuivi mes études dans ce domaine. J’ai toujours aimé la planification et la coordination d’’’événements. Je me suis même impliquée dans des projets communautaires à un jeune âge, ce qui m’a permis d’avoir de l’expérience dans le domaine. Lorsque ma grande soeur Nafeesa m’a annoncé le lancement de SALAR events & design, j’ai pris un grand plaisir à l’assister avec la coordination des événements lors du jour J et de l’aider avec son entreprise.

2. Parlez-nous de Salar Events & Design et qu’est-ce qui vous a poussées à vous lancer en affaires?

Nafeesa: Une des raisons était de créer ma propre opportunité. D’une part, j’avais ce désir et cette passion pour la création et d’une autre, l’envie de vouloir aider les gens autour de moi et mon aptitude de trouver des solutions à toutes sortes de problèmes m’ont poussée à me lancer en affaires. Aujourd’hui, mon entreprise me permet de faire tout cela.

3. Qu’’est-ce que vous aimez le plus du fait d’ê’tre entrepreneures? Le moins?

Nafeesa: Une des choses que j’aime le plus, c’est d’être en mesure de travailler selon mes propres termes et d’avoir la flexibilité d’optimiser mon propre temps. La chose que je dirais qui a été mon plus grand défi au fil du temps est probablement l’isolement. Lorsqu’on devient entrepreneur, on passe facilement beaucoup d’heures à travailler et il faut vraiment prendre des mesures proactives pour briser l’isolement. J’apprécie beaucoup les initiatives plus récentes telles que les plateformes de soutien pour entrepreneurs et les lieux de travail collaboratifs qui permettent aux jeunes entrepreneurs comme moi de s’entraider et de s’apporter mutuellement de l’aide.

4. Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises depuis les débuts de votre vie d’entrepreneures?

Nafeesa: Je crois que la plus grande leçon que j’ai apprise est en rapport avec la gestion du temps. Par définition, étant la gestionnaire de ma propre entreprise, j’étais tout le temps débordée en plus d’avoir mes études du BAC à temps plein à gérer. Il me restait très peu de temps pour autre chose. J’avoue qu’au début ma santé en a payé le prix, mais au fil des années, j’ai appris que le temps était une ressource très chère et très rare et que c’est en le gérant comme il se doit que j’arriverais à gérer le reste. Un autre défi auquel j’ai dû faire face depuis le début était celui de prioriser: faire les bonnes choses au bon moment. J’ai vite appris qu’il m’était impossible d’attaquer tous mes projets simultanément et la mise en place d’un processus pour prioriser mes objectifs m’a beaucoup aidée.

Khadeeja: Ma soeur et moi sommes des perfectionnistes, mais j’ai vite compris qu’on apprend en faisant des erreurs. Tout ne peut pas être parfait. Apprendre de nos erreurs est ce qui nous rend meilleurs et plus attentifs.

5. Qu’est-ce qui vous motive durant les journées plus difficiles/stressantes?

Nafeesa: Je suis une personne qui compte beaucoup sur la motivation intrinsèque. Le goût de l’indépendance, le courage et la volonté sont ce qui me permet de rester motivé lorsque les défis deviennent plus stressants. Ce n’est bien évidemment pas toujours facile et il y a des journées plus difficiles, mais garder en tête la raison pour laquelle j’’ai lancé mon entreprise me permet de rester motivé. J’essaie aussi de m’entrainer physiquement, je trouve que ça aide beaucoup avec le bien-être en général. Présentement, je me donne de nouveaux petits défis dans mes projets de planification et de design et cela est une grande source de motivation pour moi!

Khadeeja: Tout simplement en ne perdant pas l’objectif final de vue. Je me motive moi-même, donc j’ai parfois juste besoin de faire une pause et de me recentrer. Une bonne tasse de café (spécifiquement celui de chez Café Olimpico) et du jogging, ça compte? J’’ai appris que la santé mentale et physique est très importante pour le succès dans la vie de tous les jours.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?

Nafeesa: Une journée normale commence souvent avec un peu de recherche, nous mettre à jour avec ce qui se passe dans l’industrie de l’événementiel, répondre aux courriels de nos clients ou clientes potentiel(le)s, planifier et travailler sur la conception de nouveaux designs. Ce que nous aimons le plus est qu’on est en mesure de faire nos propres horaires de travail!

Khadeeja: Notre bureau est notre chez-soi. Nous travaillons de la maison. Donc, certains jours, vous nous trouverez à la maison travaillant sur des projets en pyjamas confortables et d’autres, dans nos tenues décontractées ou professionnelles dans un café.

7. Le meilleur conseil que vous ayez reçu?

Nafeesa: La règle ou le principe de Paretto. En anglais, connu comme the 80/20 rule, où environ 80% des effets proviennent de 20% des causes. Ce que je retiens de cela est que souvent 20% de mes efforts engendront 80% des résultats, donc je dois choisir judicieusement sur quoi je passe le plus de mon temps et ainsi prioriser intelligemment.

Khadeeja: J’ai quelques conseils qui m’ont marqué dans la vie. Celui que j’essaie d’’incarner est « vous êtes né pour vous démarquer ». Restez fidèle à vous-même, ne compromettez jamais vos valeurs et vos croyances pour vous conformer aux autres.

8. À votre tour, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celles qui voudraient se lancer en affaires dans l’événementiel? Quelles qualités sont nécessaires selon vous?

Nafeesa: Faites-vous confiance. Vous avez une idée et elle vous tient à coeur? Donnez-lui la chance, car on ne perd jamais rien à essayer. Si vous avez des hésitations, ne quittez pas votre emploi tout de suite, faites beaucoup de recherche et ne brûlez pas les étapes importantes dans le développement de votre entreprise telle que l’étude du marché. Les plus grandes qualités nécessaires pour être un bon entrepreneur d’après moi sont la confiance, la patience et l’intuition entrepreneuriale. Vous ne les maîtriserez pas du jour au lendemain (et il y en a pleins d’autres), mais c’est trois-là on fait toute la différence pour moi et j’apprends continuellement.

Khadeeja: Je dirais de ne pas hésiter et de foncer! Si vous n’essayez pas, vous ne saurez jamais. Vous devez oser et vous aventurer dans ce dont vous avez une passion et un talent pour et quoi que vous fassiez, ne vous perdez jamais dans le processus. Vous ne vous démarquerez que si vous restez fidèle à votre talent. Aussi, ne perdez pas espoir.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui vous inspire?

Nafeesa: La résilience et la versatilité de l’être humain. Les leaders femmes et hommes m’inspirent ainsi que les gens qui travaillent fort jour et nuit pour leurs rêves sans perdre de vue leurs objectifs. À part cela, tous les jours je regarde autour de moi et je suis inspirée par ce qui m’entoure tel que la nature et les objets qui ont été créés avec un design bien pensé.

Khadeeja: Honnêtement, ma famille. Surtout mon père et ma soeur Nafeesa. Ils sont deux personnes dans ma vie par lesquelles je suis inspirée au quotidien. Leur zèle est ce qui m’inspire le plus. Mon environnement m’inspire aussi, mon esprit traite constamment chaque détail que je vois: le design intérieur, l’architecture, le style, l’art, les rues de Montréal, etc. Mon esprit est toujours en réflexion permanente.

10. De quoi êtes-vous le plus fier?

Nafeesa: Je suis fière de n’avoir jamais compromis mes valeurs pour atteindre mes objectifs dans la vie. Je suis fière de m’être lancée en affaires à l’âge de 22 ans et d’avoir suivi ma passion. En fait, je crois que c’est une des choses qui me rend le plus fière. Et de la manière la plus humble possible, je dirais que je suis fière de travailler avec coeur, de verser de l’empathie et de l’amour dans tout ce que j’entreprends et j’accomplis.

Khadeeja: Je suis le plus fier de qui je suis en tant que personne et de ce que j’ai accompli jusqu’à présent parce que c’est un rappel de mon potentiel et de tout ce qui me reste à faire. Ce n’est que le début, je viens que de commencer, j’ai encore un héritage à construire. Les soeurs Salar feront exactement cela.

11. À quoi peut-on s’’attendre de vous prochainement?

Nafeesa: La création de nouveaux événements et designs créatifs et uniques. J’aimerais aussi répondre à d’autres besoins de mes clients et je travaille présentement sur un nouveau projet, mais je n’’en dis pas plus…il faut laisser un petit effet de surprise!

Pour suivre les activités des soeurs Salar, c’est par ici:
www.salareventplanning.com

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

Si on m’avait demandé il y a 5-10 ans où je serais aujourd’hui, j’aurais répondu: Dominique Dunn, biochimiste, créatrice d’une théorie quelconque…

J’étais le genre d’étudiante qui avait d’excellents résultats sans effort incroyable. Donc, j’ai fait mon cégep en sciences nature. Ça me semblait tellement logique. J’ai poursuivi mon chemin en commençant un BAC en biochimie pour finalement n’assister qu’à 50% de mes cours. Je réussissais, mais je n’avais aucun intérêt. Pourtant, j’étais là pour une raison puisque c’est une amie dans mon programme qui m’a transmis sa passion de créer des bijoux.

En 2011, j’ai quitté Québec pour finalement étudier en sexologie à Montréal.

Une fois arrivée à Montréal, j’ai commencé à faire des bijoux pour le fun, à en vendre à mes amies et à leurs amies ainsi qu’à l’école de danse de ma mère. Les gens avaient beaucoup d’intérêt pour mes bijoux. J’ai donc décidé de partir une page Facebook et l’ami de mon chum, programmeur, m’a gentiment créé un site Web.

Un moment charnière pour mon entreprise est sans hésiter le printemps érable, en 2012. Cette grève étudiante m’a permis de mettre plus d’énergie sur WellDunn et de remettre en perspective mes intérêts professionnels. J’ai décidé de lâcher mon BAC en sexologie pour un AEC en graphisme. Eh oui, encore pas décidée la fille! Cette formation m’a menée vers un stage chez TVA et à l’agence Codmorse qui m’ont fait réaliser qu’une job avec des heures traditionnelles où on me disait quoi et comment faire, ce n’était pas pour moi du tout.

Pourquoi alors ne pas travailler à ma façon pour faire évoluer mon projet? C’est depuis ce temps que je travaille à temps plein sur ma collection de bijoux. La scientifique est allée se coucher!

Ça fait aujourd’hui un peu plus de 3 ans, on a une employée à temps plein depuis un an, mon copain Julien est associé depuis cet automne et en janvier on part un mois et demi développer la business en Australie.

Si j’ai un conseil à vous donner : FONCEZ! Il n’y a pas de moment ni de façon parfaite pour lancer son projet. Il faut simplement commencer, une étape à la fois et ensuite, les heures que vous mettrez sur votre entreprise la feront avancer en conséquence.

Des fois, on prend des chemins parce que tout le monde les prend, mais la réussite ne passe pas toujours par l’école. C’est surtout la confiance en tes moyens qui fait la différence.
Je tiens à mentionner que je ne regrette aucunement mon cheminement scolaire puisque chaque décision m’a permis de me rendre où je suis présentement et je vous rappelle que c’est dans ma lancée scientifique que j’ai découvert ma passion pour les bijoux ;). La vie est pleine de surprises!

Petit train va loin, et même plus loin que vous pouvez vous imaginer!

Et qui sait, peut-être croiserez-vous mes bijoux lors d’un voyage en Australie 😉

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photo: Michelle Gagné photographe
#ACGIRL: GENEVIÈVE RIVARD

#ACGIRL: GENEVIÈVE RIVARD

«Se lancer en affaires. Non pas tout de suite. Ce n’est pas le bon moment. Tu ne pourras pas y arriver

Et si…? Et si jamais…? Si j’avais pu dire tout ce que je sais maintenant à la Geneviève qui avait si peur de se lancer, mon Dieu qu’elle se serait sauvé tout un poids sur ses épaules! Cela fait déjà un an et demi que j’ai quitté mon emploi stable dans un salon réputé de coiffure où j’y ai offert mes services pendant 5 ans. J’ai quitté en juillet 2015. Depuis le décès de mon père en 2010, je ressentais une espèce d’urgence de vivre, de peur de ne pas avoir le temps de faire tout ce que j’ai toujours voulu accomplir. Il était lui-même entrepreneur et je suis certaine que d’avoir eu un papa qui travaillait à son compte m’a toujours montré que c’était possible de ne pas avoir de patron et de faire les choses à sa manière. Maintenant que j’y pense, il m’a certainement influencée sans même que je ne m’en rende compte. Quelques mois après son départ,  je me suis mise à chercher des possibilités de carrière, car l’endroit où je travaillais ne me convenait plus. Pendant deux ans j’ai cherché et cherché et c’est finalement au printemps 2015 que j’ai décidé que j’allais me lancer en affaires.

Voici ce que j’aurais aimé dire à la Geneviève qui n’était pas encore entrepreneure:

Des défis, des déceptions et des bons coups, tu en auras. Les bons coups tu vas les aimer et en être fière. Reste accrochée au positif, c’est ce qui t’amènera loin dans la réussite. Change le négatif en positif. Je sais, parfois ce ne sera pas toujours évident, mais ce sera tellement mieux que d’accumuler toute cette mauvaise énergie. Parce que oui, quand tu te lances en affaires, on dirait que tout le négatif du monde s’attire à toi, même si t’es la fille la plus positive au quotidien. Les gens vont avant tout essayer de te décourager, te rabaisser et de te faire douter de tes capacités à entreprendre ton grand projet. Quand tu te lances à ton compte, tout semble immense. Encore plus immense pour les gens autour de toi. Oui, plusieurs vont te supporter et t’encourager, mais une grande partie n’y croira pas, même après plusieurs mois. En écrivant ceci, je pense à certaines personne en particulier, qui ont simplement passé de petits commentaires tellement futiles, mais qui restent dans ta tête si longtemps. Des commentaires typiques du genre : « Tu ne pourras pas y arriver sans nous», « T’es pas bonne avec les chiffres, comment peux-tu gérer une entreprise?» , « Un petit studio de coiffure seule dans le Vieux- Longueuil? Vraiment? »,  « Tu vas tellement perdre d’opportunité et de visibilité si tu quittes cet endroit!», « As-tu pensé à ce que les gens vont penser quand tu vas dire que tu ne travailles plus à cet endroit?»  et j’en passe tellement…

Bien, à tous ces commentaires j’aimerais que tu répondes : JE M’EN FOUS. Tant que tu crois en toi et en ton projet, c’est le seul carburant dont tu as besoin pour réussir. Rejette toute cette énergie négative venant de ces personnes qui n’ont pas mieux à faire que d’essayer de décourager les gens de peur que ça puisse peut-être mieux fonctionner pour toi. Celles qui te jalousent, car elles n’ont pas eu le même guts que toi. Fais-le pour toi-même et non pour eux et prouve-toi que toute la peur qu’ils auront essayé de te mettre sur les épaules n’en valait pas la peine. Fais le ménage et entoure-toi seulement des personnes qui t’apportent du positif, toujours. Crois en toi comme ceux qui croient en toi depuis le début.

Tu es une fille ambitieuse, fonceuse et tu fais déjà les choses de manière différentes des autres depuis que tu es toute petite. Continue, fonce. N’attends pas que les portes s’ouvrent à toi, défonce-les. Apprends à dire non à certaines opportunités bien qu’elles soient tentantes afin de dire oui à de meilleures plus tard. Prends du temps pour toi, car un leader d’entreprise serein et rempli d’énergie en vaut dix. Médite, fait du yoga, bouge et prends le temps de voir ta famille et tes amis. Va visiter ton copain même s’il est à l’autre côté de l’océan. En tant qu’ entrepreneure, tu as le bonheur de gérer ton temps à ta façon afin que tu sois heureuse au travail et que tu sois le plus productive possible. Avec tout le travail que ça demande, il faut bien que tu puisses en profiter!

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Mon père disait toujours : il faut en profiter, car l’on ne sait jamais quand cela va s’arrêter. À quoi ça sert d’avoir 3 millions de dollars dans un compte de banque si l’on ne prend jamais le temps de s’en servir? Tant qu’à bâtir une entreprise à notre image, travaillons pour qu’elle nous fasse vivre une vie à notre image.

T’es capable Gen, je crois en toi.

 

 

Pour suivre Geneviève sur Instagram: http://www.instagram.com/gen_chignon_urbain/?hl=en

 

#ACGirl: Andréanne Marquis

#ACGirl: Andréanne Marquis

Cette semaine, on s’entretient avec Andréanne Marquis, cette jeune entrepreneure aux mille et un projets. Propriétaire de la boutique en ligne Womance, elle se donne comme mission d’inspirer les jeunes femmes à se sentir bien dans leur peau et à foncer vers leurs rêves en toute confiance. Découvrons son portrait:

1. Parle-nous de ton parcours personnel. 

J’ai 25 ans. J’ai étudié au Cégep en comptabilité et gestion et débuté un BAC en communication et politique, pour finalement faire un cours privé en radio/télé. Je suis passée de fille en restauration, à responsable de communications de plusieurs OSBL, pour ensuite me retrouver comme attachée de presse adjointe d’un ministre en politique provinciale et finalement ouvrir une boutique en ligne.

Qu’est-ce que Womance et comment as-tu choisi le nom?

Womance, c’est une boutique en ligne pour la femme qui offre des vêtements, des accessoires, mais aussi des articles pouvant l’aider dans la vie de tous les jours. Womance, c’est un style de vie. Ça représente la femme engagée qui sait où elle va. La femme qui sait ce qu’elle est et ce qu’elle veut être. La femme qui se respecte. Le nom Womance est venu lors de discussions avec une agence web. S’il y a de la bromance, il peut y avoir de la Womance.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une entrepreneure? Le moins?  

Ça le dit. J’aime entreprendre. C’est tellement valorisant de créer! Ce que j’aime le moins, c’est le stress financier qui vient avec tout ça, mais il faut passer par là.

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4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

La création de contenu et le contact avec les filles. Il n’y a rien de plus valorisant que d’avoir une idée d’un certain type de vêtements, de travailler fort pour le créer en ne sachant pas du tout si ce produit va plaire et de se rendre compte que finalement les filles capotent! Pour moi, ça, c’est WOW.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Hmm… La plus grande des difficultés est sans aucun doute l’argent. On en voudrait toujours plus! Pour les jeunes entrepreneurs comme moi, notre plus grand ennemi est la liquidité, mais je ne crois pas que je ferais quelque chose de différent. Mes plus grandes erreurs se transforment aujourd’hui en mes plus grandes réussites.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de Womance?

J’ai été vraiment chanceuse à ce niveau-là, puisque je n’ai pas fait cette erreur, mais la plus belle leçon que j’ai apprise et que je transmets aux autres, c’est de savoir bien s’entourer. Un bon avocat, un banquier, un comptable… Il faut savoir s’entourer de gens qui maitrisent ce que l’on ne maitrise pas. En entrepreneuriat, je dis souvent qu’il ne faut pas avoir d’orgueil. T’es pas capable, t’es pas capable. Avoue et fais-toi aider!

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7. Sur ton blogue, tu parles de mode et de beauté, mais abordes aussi des sujets plus sérieux comme la santé mentale et l’importance de s’accepter tel que nous sommes. Selon toi, pourquoi est-ce important d’en parler?

C’est important d’en parler parce que c’est vital. On vit avec soi-même chaque journée de notre vie et on l’oublie souvent. On sous-estime grandement la pression que la vie d’aujourd’hui (comparaison aux autres, vouloir un corps parfait, etc.) peut avoir sur notre cerveau et sur notre corps. Moi-même j’y travaille chaque jour pour me sentir toujours de mieux en mieux. Esprit sain, corps sain. Ça va tout ensemble.

8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Haha! Ça, ce n’est jamais pareil. Courriels, colis, fournisseurs, comptabilité, boîtes, arrière-boutique, photos, médias sociaux, réunions, name it!

9. Le meilleur conseil que tu aies reçu? 

D’un ami à moi qui a des entreprises dans la construction qui génèrent des millions de chiffres d’affaires. À un certain moment j’avais besoin de plus d’argent pour la compagnie et il m’a dit : « Tant que tu vas pouvoir, emprunte toujours de l’argent aux banques. Eux c’est du béton, de la brique. Un ami qui te prête 10,000$, c’est  un humain, un regard. Tu sentiras toujours que tu lui dois quelque chose. La brique ne te regarde pas de la même façon. »

10. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi? 

De ne pas écouter les autres et de ne jamais abandonner! Un entrepreneur c’est un entrepreneur. Ce n’est pas fait pour tout le monde et c’est pourquoi les gens qui nous entourent ne peuvent pas tous comprendre la passion que nous avons. Même chose quand mon amie me parle de son emploi dans une banque. Il ne faut pas croire que c’est facile. Au contraire, ça va être 8 fois plus dur que prévu. Je dis toujours : « Tu penses avoir besoin de 20,000$? T’as besoin de 60,000$. »

11. De quoi es-tu le plus fière? 

Quétaine, mais vrai. Ma plus grande fierté est d’être entouré d’une famille extraordinaire. Sans eux, tout cela n’existerait pas!

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12. Qu’est-ce que le succès pour toi?

D’exercer dans un domaine qui nous passionne au plus haut point. On passe plus du tiers de notre vie au travail, si l’on n’est pas bien, c’est un peu comme si l’on échouait notre vie. Pour moi, le succès, c’est ça. C’est de trouver ce qui te rend vraiment heureux.

13. Tu as baigné dans le monde de la politique pendant un certain temps. Penses-tu en faire une carrière un jour?

Je dis toujours que lors que je serai une petite vieille bien habillée, je deviendrai sûrement mairesse de ma ville!

14. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Womance?

Beaucoup de nouveautés, beaucoup de surprises. Beaucoup de vêtements pour beaucoup de filles. En soi, beaucoup de choses!

 

Photos: Womance