par Frédérique Lissoir | Mai 25, 2016 | Carrière & Finance, En vedette
Pendant très longtemps, les banques ont été les premières sources de financement pour les entreprises. Bien que le monde ait beaucoup changé, il est encore naturel de se présenter à la banque pour obtenir un prêt ou une marge de crédit.
Nombreuses sont les histoires, voire même légendes urbaines concernant le financement des start-ups par les institutions financières. Dans ce troisième article, je tenterai donc de tempérer vos attentes et de vous donner l’heure juste.
1. Les banques aiment mieux financer les projets avec quelques années derrière la ceinture.
Vrai. Il faut comprendre que ce n’est pas un reflet de la qualité de votre projet en démarrage, mais bien un calcul du risque qui se fait par rapport à l’entreprise. En effet, une start-up demande un capital de démarrage élevé et ne présente que des projections, sans données tangibles. Les institutions bancaires, dans leurs protocoles de risque, chercheront davantage à financer une entreprise qui a « déjà fait ses preuves » et donc qui a environ deux ans d’existence.
2. Les banques ne financent jamais les start-ups.
Faux. Bien qu’il soit plus facile d’obtenir du financement après 24 mois, une institution bancaire peut décider de financer une entreprise en démarrage qui a un bon plan d’affaires ainsi qu’un modèle financier fiable. Il est vrai que certains secteurs ont plus de difficulté à recevoir du financement, mais il est quand même possible d’en recevoir une partie de la banque afin de compléter votre stratégie de financement. Par ailleurs, les banques peuvent souvent offrir du financement lorsque l’individu a du collatéral à offrir, c’est-à-dire des biens avec une certaine valeur qui servent à sécuriser votre prêt. Il est certain qu’une jeune entrepreneure n’a pas nécessairement un condo et une tonne de biens à mettre en collatéral !
3. Il faut généralement avoir investi des fonds propres dans son entreprise pour obtenir du financement de la banque.
Vrai. On considère des fonds « propres » comme de l’argent investi par parents et amis ou vous-mêmes. Cela démontre que vous avez de l’équité dans votre entreprise et que vous alignez vos intérêts à ceux de vos créanciers. Il s’agit souvent d’un critère avant d’obtenir une marge, un prêt ou même pour appliquer à un programme gouvernemental.
4. Les banques aiment souvent créer des « partenariats de financement » avec d’autres entités.
Vrai. En effet, les banques aiment bien partager le risque avec d’autres prêteurs dont notamment le gouvernement au niveau de programmes comme celui pour le Financement des petites entreprises. Plus souvent qu’autrement cela permet d’avoir une diversification au niveau du financement.
En espérant que cet article vous éclaire un peu, je vous recommande fortement de vous asseoir avec votre banquier et de discuter de vos projets futurs !
photo: Marie Forleo
par Frédérique Lissoir | Fév 25, 2016 | Carrière & Finance, En vedette
Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de participer à une soirée réseautage nouveau genre avec une partie conférence et une partie cocktail. Cette soirée avait un invité d’honneur que nous allons appeler Monsieur X. Au cours de la soirée, une entrepreneure a demandé la fameuse question qui nous intéresse : « Est-ce que je dois parler de ma start-up à tout le monde? ». La réponse de Monsieur X : « Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en ! ». Frisson dans le dos, bouchée béante; j’ai eu un choc.
Vous excuserez ma déformation professionnelle, mais je suis de nature méfiante à ce genre d’attitude. En effet, vous êtes plusieurs à venir à nos bureaux et à nous demander une « protection » pour votre start-up. Démystifions un peu le concept.
Quand parler de votre start-up?
La réponse courte : lorsque votre idée de start-up est plus qu’une idée. Plus souvent qu’autrement, les entrepreneurs à l’esprit créateur ont plusieurs idées et rien de concret. Avant d’en parler à tout le monde, tentez de bien définir votre projet en commençant au moins une ébauche de plan d’affaires. Cela vous donnera plus de clarté quant à ce que vous voulez faire, mais cela vous permettra aussi de véhiculer un message clair qui aura plus de chance d’intéresser vos interlocuteurs.
Gardez toujours à l’esprit, qu’une idée, ça se vole. Ainsi, je vous recommande fortement de bien préparer vos arrières en élaborant votre structure, votre concept et même votre identité visuelle.
Oui, mais Fred, je n’ai qu’à faire signer un NDA (« Non-Disclosure Agreement » ou entente de confidentialité)!
Une entente de confidentialité est une arme à double tranchant. Au moment où vous décidez de parler à des investisseurs, cela peut être intéressant afin de protéger l’information importante, votre « sauce magique », ainsi que les négociations qui auront lieu entre les parties. Cela vous permettra de commencer à neuf avec chaque investisseur ou collaborateur. Il est aussi très important de comprendre que malgré cette entente, les gens peuvent toujours s’inspirer de votre projet ou tenter d’utiliser votre bonne idée. C’est simplement un peu plus difficile, dans les faits.
Toutefois, gardez aussi à l’esprit que faire signer des papiers de confidentialité à tout le monde a tendance à rebuter les gens. En effet, vous ne voulez pas brûler des ponts simplement en cherchant à protéger votre idée qui n’est peut-être pas finale. Il s’agit d’un exercice de balancier qui vous demande de contempler le pour et contre d’une situation.
Par ailleurs, souvenez vous toujours que certains professionnels comme les avocats et les notaires sont tenus au secret professionnel, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas parler de votre projet sans votre autorisation, tandis qu’un coach d’affaires, lui, ne l’est pas. Au niveau du comptable, il se doit de garder vos informations confidentielles. Par conséquent, si vous faites valoir votre projet dans un incubateur ou un accélérateur pour start-ups, rappelez-vous que vous n’êtes pas nécessairement protégé malgré les grands bénéfices de ce genre d’organisation.
Je changerais donc le dicton pour « Parlez-en en bien, quand vous êtes prêt, mais parlez-en intelligemment »!
Photo: Stylecaster
par Lundi Matin | Juil 13, 2015 | Carrière & Finance, En vedette
Démarrer sa propre entreprise est le rêve que beaucoup de professionnelles chérissent. Toutefois, bien qu’il semble merveilleux d’avoir le contrôle sur sa carrière, se lancer en affaires comporte également plusieurs difficultés. Afin de faciliter cette nouvelle étape de ta carrière, voici 5 points à considérer avant de faire le grand saut.
1- Fais-le pour les bonnes raisons
C’est bien beau de vouloir être son propre boss et d’avoir son propre horaire, reste que démarrer une entreprise, c’est aussi faire beaucoup de sacrifices et travailler très dur. Si ta seule motivation est l’argent, tu risques d’être déçue assez rapidement. Prends le temps d’évaluer les vraies raisons qui te poussent à vouloir te lancer dans le monde de l’entrepreneuriat et décide si tu es prête pour cette aventure.
2- Établis un plan d’affaires
Un plan d’affaires t’aidera à gérer tes activités financières et à te garder dans la bonne direction. Les premiers mois d’une start-up » sont les plus importants, car c’est durant cette période que tu réaliseras si tu as bien fait tes prévisions financières. Il est donc essentiel que tu établisses un système qui te permettra de rester à jour dans tes finances.
3- Trouve-toi un mentor
Il est important d’avoir quelqu’un à qui demander de l’aide lorsqu’on n’a pas toutes les réponses à nos questions ou lorsqu’on doit prendre une décision importante. L’avis d’un expert est précieux et t’évitera de faire plusieurs erreurs. Identifie parmi les gens de ton entourage (collègues, famille, amis) celle qui pourrait jouer ce rôle et en qui tu as confiance.
4- Accepte la réalité
Reality check: tu n’atteindras pas tous tes objectifs fixés la première année, et c’est tout à fait normal. Cela fait partie du processus de démarrage d’entreprise. Il est important d’accepter que tout ne sera pas parfait et que tu feras probablement plus d’erreurs que de bons coups en cours de route. L’important est d’apprendre de ces échecs et de s’ajuster avec le temps. Ne sois pas trop dure avec toi même et ne laisse pas les autres te décourager. Rappelle-toi les raisons qui t’ont poussée jusque-là et continue à avancer.
5- Consulte un analyste financier ou un expert en gestion-conseil
Plusieurs sociétés financières ou organismes en gestion-conseil offrent des services gratuits en soutien de démarrage et d’expansion des petites et moyennes entreprises. Un expert prendra le temps de bien répondre à toutes tes questions et t’assistera tout au long du processus de démarrage de ta compagnie.
Plusieurs sous-estiment le processus de se lancer en affaires et finissent par se décourager en cours de route. Assure-toi donc de suivre ces précieux conseils afin d’éviter plusieurs embûches et d’atteindre tes rêves plus facilement!
T’es tu récemment lancée en affaires? Partage tes trucs avec nous dans la section commentaires!