J’ai eu la chance de partir en Europe et au Nicaragua quelques mois au courant de l’année dernière. Étrangement, c’est plus de six mois après mon retour que je réalise tout ce que j’ai appris en voyageant. On dit que les voyages forment la jeunesse, mais j’ai plutôt l’impression qu’ils forment notre avenir. Ils nous permettent de devenir de meilleurs êtres humains.
Le lâcher-prise
En voyage au Nicaragua, mon sac sur le dos, j’ai réalisé à quel point je peux être une personne qui s’accommode facilement. Je me laisse guider, à grands coups de pages de Lonely Planet et de conseils de touristes. Il y a probablement des endroits que j’ai choisi de ne pas visiter qui m’auraient davantage plu…tant pis! J’ai été enchantée quand même de tout ce que j’ai vu.
Cependant, c’est aujourd’hui que je réalise que je dois absolument intégrer cette philosophie de vie dans mon quotidien. J’ai une grande tendance à devenir un monstre dès qu’un brin de stress s’immisce dans ma vie, alors que je suis capable de garder une distance avec les choses quand je voyage. Cela m’indique que je dois avoir une plus grande ouverture face aux choses (certaines situations?) et accepter ce que je ne peux changer.
La solitude
Je ne suis restée seule que quelques jours lorsque j’étais en Espagne et ça a été pour moi un moment plutôt difficile. J’adore pourtant être seule à la maison. À Barcelone, bien que je connaissais la ville depuis plusieurs jours, je me suis sentie tout d’un coup prise au piège…avec moi-même. J’avais envie de profiter de tout et de rien en même temps. Je n’avais d’autres choix que de me poser, et de prendre le temps de me sonder. Qu’est-ce qui me donnait tant envie de m’enfuir, alors que j’avais rêvé de ces moments depuis des mois? Pour une des premières fois depuis longtemps, j’ai pris le temps de me connecter, de réfléchir sur ma vie, sur la personne que j’avais envie de devenir.
Encore une fois, c’est maintenant que je réalise à quel point rester à l’écoute de mon moi-même (drôle de formulation, mais vous comprenez!) est important. Je suis passée à côté de beaucoup de choses parce que j’avais arrêté de m’écouter.
Les rencontres
Si on a choisi de parcourir d’autres contrées, c’est parce qu’on a une certaine soif d’aventures. Cette ouverture nous amène à faire des rencontres souvent complètement inusitées avec des gens avec qui on n’aurait jamais cru s’entendre dans un autre contexte. Et c’est dans ces moments (souvent de grandes intensités!) qu’on apprend le plus sur nous-mêmes. On est confronté inévitablement à d’autres façons de penser, d’agir et de voir la vie et ça fait du bien!
Je réalise qu’une fois revenue chez nous, j’oublie cette belle ouverture, cette curiosité magnifique. Je me retourne sur la planète cellulaire et j’oublie de croiser le regard des autres.
Il me reste beaucoup à apprendre… Qui repart avec moi?